« Transversare » par Vincent Thomasset : un art pluriel qui agrège et transcende les disciplines

« Mon travail est traversé par des disciplines artistiques diverses, c’est pourquoi j’ai choisi comme titre pour ce programme Transversare. Outre une journée professionnelle dédiée aux transdisciplinarités, cela est palpable dès la soirée d’ouverture pour laquelle j’ai invité des gens avec qui je collabore à présenter une proposition de leur choix. Lorenzo De Angelis a convié Arianna Aragno à interpréter avec lui sa performance HALTEROPHILE dans laquelle il dédie une danse à une personne du public, puis une autre, etc.  Pierre Boscheron créera une installation sonore, Emmanuelle Lafon et Anne Steffens interprèteront chacune un solo, Julien Prévieux fera une petite conférence performée autour d’un jeu qu’il a inventé et qui parle des juridictions spatiales. Jonathan Capdevielle reprendra quant à lui des fragments de ma pièce Bodies in the cellar, qui est une désadaptation du film Arsenic et vieilles dentelles de Franck Capra. Elle date de 2013, lorsque j’ai réellement commencé à développer le doublage en direct au plateau.

Topographie des forces en présence

Nous proposerons aussi trois soirées intitulées Topographies de forces en présence. Ce nom est celui que j’avais donné à toutes mes premières performances car c’était le titre du texte que j’avais écrit pour entrer dans la formation ex.e.r.ce. Le principe est très simple : dans un espace (topographie) les forces en présence peuvent être l’institution, l’actualité, ou beaucoup d’autres choses. C’est une espèce de petit état des lieux partagé. Je pense réactiver à la Maison des métallos ces toutes premières performances, dans lesquelles le texte était dit par un logiciel de reconnaissance vocale alors que j’évoluais au milieu de chaises. Nous allons sûrement reprendre également en version performative Les Protragonistes et Médaille Décor. Mon idée est de réactiver les pièces qui mêlaient corps et littérature. Après cette première heure où tous les textes seront de ma production, il y aura un deuxième temps dans lequel nous traverserons, Anne Steffens et moi, la revue de littérature contemporaine Sabi, avant que l’on puisse découvrir des auteurs et autrices et échanger avec eux. »

Propos recueillis par Delphine Baffour