Entretien Josef Nadj
Dire notre animalité Josef Nadj ouvre la [...]
Focus -207-Biennale de danse du Val~de~Marne
Pedro Pauwels reprend La Danse de la sorcière de Mary Wigman, et demande à plusieurs chorégraphes de lui écrire un solo à partir de cette danse mythique.
« Je me suis tourné vers des artistes très éloignés de ce que je suis. Des artistes ayant la capacité de me déstabiliser au maximum. La règle du jeu était la même, à savoir de m’écrire un solo de dix à quatorze minutes, en s’appuyant sur la Danse de la Sorcière de Mary Wigman, mais aussi en traitant de la figure du sorcier et de la sorcière. Jérôme Thomas m’a fait une proposition très féérique, gaie, basée sur une matière plastique qui évolue au fil du temps. Avec Josef Nadj, qui a travaillé sur l’universalité de la sorcière de façon très poétique et graphique, je porte une cloche de sept kilos sur la tête ! Robyn Orlin me fait danser avec une brosse à dents électrique : c’est une référence au contexte dans lequel évoluait Mary Wigman, lorsque l’on faisait nettoyer par les juifs les slogans antinazis à la brosse à dents. Chez Carlotta Ikeda, je porte un kimono, mais pas de manière usuelle : c’est aussi une deuxième peau hors de laquelle j’essaye de m’extirper. Sortir de soi, sortir ce qu’il y a en soi : c’est un questionnement par rapport à ces forces, et à ce qu’elles représentent dans différentes cultures. »
Propos recueillis par Nathalie Yokel
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