Fabrice Lambert crée « RENVERSE »
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Focus -330-23e Biennale de danse du Val-de-Marne, une édition éblouie par la nuit !
La programmatrice de cette 23e Biennale et directrice de la Briqueterie CDCN du Val-de-Marne nous dévoile les cheminements d’une programmation pensée comme une constellation de propositions chorégraphiques, riches de leurs différences et de leurs accointances inopinées.
Vous avez placé cette 23e édition de la Biennale de danse du Val-de-Marne sous le signe de la nuit. Pourquoi ?
Sandra Neuveut : Diriger une Biennale suppose de l’éditorialiser. Je travaille un peu de fil en aiguille, de manière très organique. C’est un faisceau de rencontres, de recherches, qui a fait apparaître cette trame. Dans l’histoire de l’art, cet imaginaire nocturne a toujours été un terrain fécond. Une Biennale est une démarche collective, avec des partenaires, et lui donner une tonalité permet de les rassembler.
À l’intérieur de cette couleur générale, quels parcours avez-vous imaginé ?
S.N. : Je les ai imaginés comme des archipels au cœur de cette obscurité. Celui que j’ai nommé « Éclairer la nuit » comprend notamment les « Nuits flamenco » avec Fugaces, création d’Aina Alegre inspirée par Carmen Amaya (1918-1963), un Solo d’Israel Galván, et toute une nouvelle génération de danseurs et danseuses (Pol Jiménez, La Chachi, Fernando López Rodriguez) qui jouent de la tradition tout en s’en affranchissant. Il y a aussi les « Nuits Afro », un voyage musical et chorégraphique de Maputo à Kinshasa, avec la création d’Idio Chichava et la reprise exceptionnelle de Coup Fatal d’Alain Platel et Fabrizio Cassol, ainsi que les Supa Rich Kids et le chorégraphe Oulouy avec Afrikan Party en clôture du festival. Les « Nuits des étoiles montantes » rassemblent des femmes et des compagnies en pleine ascension comme Dalila Belaza, artiste associée à La Briqueterie avec la création d’Orage ou le Collectif ÈS qui vient d’être nommé à la tête du CCN d’Orléans, des Reines de la nuit portant des récits politiques comme Tatiana Julien avec la création d’En Fanfaaare ! , mais aussi Eisa Jocson et Venuri Perera, ou Soa Ratsifandrihana. Ainsi que les danseuses de Paradox-Sal avec Woman, leur première création chorégraphique ! Nous avons concocté certains « sous-chapitres », tels « Goûter la nuit » avec, par exemple, RENVERSE de Fabrice Lambert qui explore les abysses, tandis que Gaëlle Bourges s’inscrit plutôt dans « Transfigurer la nuit », en transposant L’Histoire du soldat de Stravinsky et Ramuz au féminin dans La Petite soldate. Chacun est libre d’imaginer d’autres trajectoires…
Quel est le projet d’ouverture avec les habitants intitulé « La Danse de Vitry » ?
S.N. : C’est un projet qui me tient particulièrement à cœur, imaginé par le Catalan Guillem Mont de Palol et Ghyslaine Gau, qui amène les habitants à créer leur propre danse, nourrie des multiples influences intergénérationnelles, multiculturelles de chacun. À terme, cette danse, remise à la ville par les habitants lors d’une cérémonie, devient un patrimoine immatériel collectif dont la ville est garante. Je trouve cette idée extrêmement belle.
Propos recueillis par Agnès Izrine
Tél. : 01 46. 86 70 70
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