RUUPTUUR de Mercedes Dassy

Un plateau désordonné, jonché de bidons, d’écrans tactiles, de fleurs… Quatre jeunes femmes passent d’un état un peu désœuvré à celui de divinités étranges : ces centauresses ruent dans les brancards, paradent en carrousels réglés au millimètre, se lancent dans des galops ombrageux. Ruuptuur a pour but de se libérer de tous les carcans. Mercedes Dassy, la chorégraphe qui est aussi l’une des interprètes de cette pièce, n’a pas oublié ses engagements féministes. Après un solo autour du féminisme hyper sexué et connecté (i-clit), l’autre autour d’une politique du féminisme contemporain (B4 summer), elle élargit son propos sur le thème de la rupture avec trois danseuses venues de la danse contemporaine, de la performance, et du hip-hop. Avec ses trois complices, elle crée un rituel nocturne et libérateur, une sorte de chevauchée fantastique.

Agnès Izrine