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Focus -279-Festival International des Arts de Bordeaux Métropole
Directrice artistique du FAB, Sylvie Violan y défend une programmation contemporaine exigeante, qui invite à penser le monde d’aujourd’hui. Et à agir pour sa transformation.
Pour chaque édition du festival, vous définissez une thématique centrale. Cette année, elle s’intitule « We can be Heroes ». Comment l’avez-vous choisie ?
Sylvie Violan : Dans le cadre de la thématique « Rendez-vous au paradis », de nombreux spectacles ont l’an dernier mis en avant la nécessité de changer notre rapport au monde. « We can be Heroes » en prend la suite, à travers des créations qui posent la question de la lutte pour la justice, qu’elle soit sociale, politique ou écologique. La figure du lanceur d’alerte y est souvent centrale, de même que dans notre cycle de conférences « Le Héros du Jour ».
Dans ce focus comme dans le reste de la programmation, des artistes internationaux côtoient des artistes plus émergents.
S.V. : J’ai toujours pensé le FAB comme un temps consacré à la création internationale, où découvrir une multiplicité de points de vue sur le monde d’aujourd’hui. Cela à travers des esthétiques contemporaines diverses, portées aussi bien par des artistes déjà réputés – cette année Thomas Ostermeier, Massimo Furlan ou encore Salia Sanou – que par d’autres qui le sont moins, tels le Camerounais Zora Snake qui présente une performance sur la migration, ou la compagnie de théâtre documentaire espagnole Mos Maiorum, dont la pièce Gentry traite du problème de la gentrification à Barcelone.
Le FAB affirme aussi un fort désir d’ancrage local. De quelles façons ?
S.V. : La région étant riche d’une très belle scène artistique, il est normal que les talents locaux aient une place importante dans la programmation. Dans cette édition construite avec 20 partenaires dans 31 lieux de la métropole, on pourra ainsi découvrir les dernières créations de la compagnie Bivouac, de Denisyak ou de Yacine Sif El Islam. Le FAB investit aussi l’espace public, notamment avec La Traversée de Bordeaux Métropole par les Boijeot-Renauld, performance de trente jours entre Saint-Médard-en-Jalles et Bordeaux. Ce festival vise à relier les hommes et les territoires.
Pour la seconde année, vous mettez en place un QG au centre de Bordeaux. Que s’y passera-t-il ?
S.V. : Installé au Parc des sports Saint-Michel, ce QG est une nécessité du fait de la grande étendue du festival. On pourra ainsi s’y retrouver, y manger, boire, mais aussi y assister à des conférences, et voir des performances gratuites. Le FAB se veut moment de rencontres, d’échanges.
Propos recueillis par Anaïs Heluin
Festival International des Arts de Bordeaux Métropole
Tél : 09 86 40 07 29.
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