La Traviata / Ouverture aux camélias
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Focus -208-Anthéa, Antipolis ~ Théâtre d'Antibes
Jean Leonetti, Député-Maire d’Antibes Juan-les-Pins, est Président de la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis. Il est un des plus ardents défenseurs de ce nouveau lieu d’accueil du spectacle vivant.
« On nous pose souvent la question de savoir pourquoi nous avons voulu créer ce nouveau lieu. Mais je crois que la vraie question se pose à l’inverse : pourquoi Antibes, ville de culture, ne l’a-t-elle pas fait avant ? Et pourquoi le faire en période de crise, demande-t-on souvent. J’ai commencé ma carrière politique comme adjoint à la culture, et je sais que c’est souvent par là qu’on commence, quand il s’agit de rogner les budgets. Aujourd’hui, je crois que mieux qu’une variable d’ajustement financière, la culture est un antidote véritable à la crise. Il était donc évident de construire un théâtre à Antibes, et cette évidence devient incontournable, justement parce qu’il y a une crise ! La fréquentation du Musée Picasso d’Antibes est en hausse de dix pour cent chaque année. Pourquoi cela ? Serait-ce que les gens ont envie de s’évader ? Non ! Je crois surtout qu’ils ont envie de se retrouver : et le spectacle vivant permet de rencontrer à la fois l’autre et soi-même.
L’excellence pour tous
C’est la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis qui a porté le projet du bâtiment avec l’Etat (dans le cadre du plan de relance), la Région, le Département et la ville. Des financeurs privés participent aussi à ce projet. Nombre d’entre eux sont installés à Sophia Antipolis, une des premières technopoles européennes. Cette technopole très active, qui continue à créer mille emplois par an en période de crise, fait travailler trente-cinq mille salariés qui sont en demande d’activité culturelle. Et installer ce théâtre en relation avec ce bassin de recherche dans les nouvelles technologies, c’est aussi permettre d’imaginer comment le spectacle vivant peut s’adapter à une nouvelle modernité, c’est ouvrir une part de rêve et de découverte. Il y a aussi, à Antibes, une population étudiante qui réside sur notre territoire et qui est plus jeune que la moyenne d’âge des habitants des Alpes-Maritimes. A ce public, nous voulons offrir l’occasion d’aller au théâtre et des tarifs attractifs. La seule politique culturelle que je souhaite, c’est une politique culturelle populaire et de qualité. L’absence de spectateurs n’est pas un critère. On doit imaginer ce théâtre comme le lieu d’accueil de spectacles divers et ouvert à tous les publics. L’antique Antipolis avait un théâtre. Aujourd’hui, Antibes a Anthéa, qui signifie l’excellence en grec… »
Propos recueillis par Catherine Robert
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