Propos recueillis François-Xavier Demaison
Une nouvelle tribune L’humoriste [...]
Focus -208-Anthéa, Antipolis ~ Théâtre d'Antibes
Le chef de l’Orchestre philharmonique de Nice dirige un programme Berlioz-Franck-Gershwin-Ravel.
Après des années d’incertitude, marquées notamment par un projet de fusion avorté avec l’Orchestre régional de Cannes, l’Orchestre philharmonique de Nice connaît un nouveau départ avec l’arrivée de Philippe Auguin. Le chef d’origine niçoise, également en poste à l’Opéra de Washington, n’hésite pas à développer une programmation ambitieuse, tant en matière lyrique que symphonique. La preuve avec le concert proposé au Théâtre d’Antibes qui donne à entendre des grandes pages du répertoire, essentiellement français. Entrée en matière tonitruante avec l’Ouverture de Benvenuto Cellini d’Hector Berlioz, à la ferveur romantique et à l’instrumentation grandiloquente.
Riche palette de nuances
La Symphonie en ré mineur de César Franck, avec son écriture cyclique et ses phrasés étirés, possède, elle, d’évidentes influences germaniques. On attend avec impatience le solo de cor anglais du mouvement lent, assurément l’un des plus beaux passages de l’histoire de la musique, écrit pour cet instrument. Incursion américaine du programme : le Concerto pour piano en fa majeur de George Gershwin révélera tout le talent de la jeune pianiste Mary Anne Huntsman. Pour clore le concert, Philippe Auguin dirigera la Suite n°2 de Daphnis et Chloé de Ravel, dont la bacchanale finale tient de l’exercice de haute voltige pour tous les orchestres, même les plus grands. Avec sa riche palette de nuances, cette œuvre permettra également de juger au mieux l’acoustique du nouveau Théâtre d’Antibes.
Antoine Pecqueur
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