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Focus -227-Théâtre d’Ivry Antoine Vitez
Elle pèse ses mots, attache de l’importance au dire mais aussi à sa représentation visuelle. Luciole joue des esthétiques twee, passepoilant la trame des textes , origamisant les mélodies, le verbe en surimpression d’un univers qui s’écoute et se regarde.
D’où vous est venue l’envie de chanter ?
Luciole : J’ai toujours aimé chanter, être en représentation. Ce à quoi je me destinais, c’était le théâtre, et la chanson est venue naturellement. Petite, j’ai fait du piano, du saxophone, pris des cours de chant. Théâtre et musique se sont mélangés sans préméditation.
Dans le fait de chanter, il y a l’idée d’écrire.
Luciole : Je suis fière d’être auteure et interprète. J’anime régulièrement des ateliers d’écriture. Lorsque le Théâtre d’Ivry m’a proposé de faire des actions culturelles, ça a été naturel. Nous avons animé des ateliers d’écriture et d’expression orale en milieu scolaire ou à la Médiathèque : des lieux où d’habitude il ne faut pas faire de bruit et là on a pu faire un peu de bazar !
Le slam a-t-il influencé votre approche de l’écriture ?
Luciole : Oui, en parallèle du théâtre, le slam a développé cette attirance, m’ouvrant des portes nouvelles. J’ai fait énormément de scènes ouvertes slam, je passais du parlé au chanté dans un même texte, c’est devenu ma particularité. J’alternais les accélérations, les variations de niveaux, j’essayais de trouver l’expression qui me ressemblait le plus. Mais aujourd’hui, peu importe le nom qu’on donne à ce que je fais sur scène. En tout cas, c’est ma parole !
L’étiquette « chanson française » est également connotée.
Luciole : Elle me va, c’est une case tellement grande. Je veux être considérée comme une artiste de scène, et je chante en français. Je déteste le studio, je n’aime pas fixer les choses. Plus que d’enregistrer des albums, j’aime la scène, c’est le métier que j’ai choisi, c’est là que je veux être.
Comment travaillez-vous votre mise en scène ?
Luciole : C’est surtout le travail de la lumière qui est important, ce n’est pas pour rien si mon premier album s’appelle Ombres et que je m’appelle Luciole ! A Ivry j’ai l’opportunité de faire une création scénographie et lumière, c’est un vrai cadeau. J’ai créé un tableau d’images en ligne pour que les graphiste, photographe, scénographe sachent quelles couleurs, quelles matières, quelles mises en scène je trouve belles. Parce qu’on n’a pas tous la même notion du beau, et que parfois les mots sont trompeurs.
Vous avez donc préparé ce spectacle très entourée.
Luciole : J’aime prendre conseil. Une fois les choses posées, je fais confiance aux autres. Avec Antoine Kerninon, directeur musical du spectacle, nous faisons de l’exploration. C’est un nouveau répertoire, l’album est tout frais et joué là pour la première fois. Nous avons fait un travail dense, avec plus d’arrangements, plus de volume que sur le précédent album, la scène s’en ressent. Il y a des percus, claviers, machines, guitare, mais la voix reste devant. Je me réserve un a cappella au milieu du spectacle, qui fait lien avec ce que je faisais avant. J’en ai besoin.
Propos recueillis par Vanessa Fara et Jean-Luc Caradec
Vendredi 19 et samedi 20 décembre à 20 h. Tel : 01 46 70 21 55.
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