La Terrasse

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Nora Gontharet

Nora Gontharet - Critique sortie Jazz / Musiques

Publié le 10 mai 2009

« Le jazz est une musique vivante et libre »

Directrice du Pôle Culturel et cofondatrice de Jazz For Ville, Nora Gontharet dresse un premier bilan treize après la création du festival.

Comment est née l’idée de créer un festival de jazz ?
Nous étions trois, quatre faisant partie des responsables culturels de la ville à partager le jazz comme centre d’intérêt. Nous avons hérité d’un festival de musique classique en pleine perte de vitesse et nous avons commencé à imaginer un festival de jazz en remplacement. Ce que nous avons mis en place très vite en usant de beaucoup de persuasion et d’opiniâtreté. C’est ainsi que Jazz For Ville est né en 1996.
 
Quelle en a été l’évolution ?
L’évolution du festival se remarque au niveau de la programmation. Nous nous sommes intéressés aux groupes classiques ou reconnus et très vite aux nouveaux arrivants et aux différentes influences. On a élargi le champ d’intervention du festival en créant des actions dans les conservatoires et maisons de jeunes, dans les bistrots, en extérieur… Résultat : treize ans plus tard, on peut dire que le nombre des habitués est passé du simple au triple.
 
Le festival est-il affecté par la baisse des subventions publiques ?
Non… Néanmoins, l’équilibre budgétaire est impossible. Par définition un festival se déroule sur une courte période avec un maximum de concerts. Non seulement cela doit être abordable financièrement au public le plus large, mais il faut avoir quelques groupes « têtes d’affiche » qui coûtent de plus en plus cher.
 
Comment élaborez-vous le programme de chaque édition ?
On écoute et on discute beaucoup, on y va aussi au feeling. On veut se sentir libre : c’est pourquoi le festival n’a pas de thème ou de ligne directrice. Dans chaque édition, nous essayons de programmer un groupe ou un musicien peu connu mais qui nous a interpellés, mais aussi retrouver un artiste qu’on avait déjà programmé mais sur un autre répertoire. Ensuite, il y a les opportunités : des groupes qui se forment ponctuellement ou d’autres qui tournent en France au moment du festival.
 
Au vu de la programmation, votre définition du jazz semble assez large, de la soul aux musiques du monde. Qu’est-ce que le jazz pour vous en 2009 ?
Même si l’on programme beaucoup de styles : le blues, le gospel, la soul, le swing, le rhythm’n’blues… Toutes ces musiques ont été et sont encore influencées par le jazz. Et réciproquement. Le jazz est une musique vivante et libre, qui ne se nourrit que de ce qu’on vit, de nos expériences, de nos cultures, de nos pays d’origine. On ne peut donc pas définir le jazz, on ne peut que le vivre.
 

Propos recueillis par Jacques Denis

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