Plongée au coeur de TM+
La violoniste Noëmi Sc hindler témoigne de son rapport privilégié à l’ensemble de musique contemporaine.
« Nous cherchons à approfondir l’interprétation, en travaillant le son et le phrasé. »
« La première fois que j’ai joué avec TM+, c’était il y a cinq ans pour la Kammersymphonie d’Arnold Schönberg. Je me suis tout de suite rendu compte que j’étais sur la même longueur d’onde que Laurent Cuniot et les musiciens de l’ensemble. Nous cherchons à approfondir l’interprétation, en travaillant le son et le phrasé. A cette fin, TM+ programme beaucoup de répétitions pour chaque concert – ce qui est, dans le monde musical actuel, devenu de plus en plus rare… Laurent Cuniot ne fait aucun compromis. Il a par ailleurs l’intelligence de confronter des œuvres du passé avec des pièces contemporaines. Personnellement, j’aborde la musique classique de la même façon que la musique d’aujourd’hui, car une simple mise en place « verticale et horizontale » ne fait vivre aucune musique. J’apprécie également le travail de compositeur de Laurent Cuniot. Je vais jouer cette saison Passages, sa pièce pour violon solo. C’est une œuvre très contrastée, qui donne l’impression qu’il y a plusieurs voix qui se parlent. Cet automne, j’interpréterai aussi, lors de la tournée en Scandinavie, deux concertos pour violon. Celui de Bernard Cavanna, dans sa version pour petite formation ; c’est un concerto dont j’admire à la fois l’énergie véhémente et la nostalgie pudique. Le concerto de Morten Olsen Insomnia est une œuvre très calme, style « arte povera », qui évoque un rêve un peu perturbé.
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