ET AUSSI
Le 11 juillet au Festival Piano en Trièves [...]
Le compositeur présente, à la tête de sa formation fétiche, un tout nouveau répertoire : « Mystery Bag ».
De cet orchestre qui existe en filigrane depuis 1989, mais avec un personnel qui n’a cessé de se renouveler au gré de l’apparition de nouvelles vagues de musiciens de jazz, Andy Emler aime à dire qu’il est son « laboratoire d’expériences ». Un lieu d’expérimentation stylistique, une fabrique de musique, que ce MégaOctet qui, comme son nom l’indique, réunit huit musiciens et mérite bien le préfixe de « méga » tant l’écriture d’Andy Emler sait le faire sonner comme s’il comptait deux fois plus d’instrumentistes dans ses rangs. Improvisateurs aiguisés, rythmique qui tourne comme un seul homme, sens de la fantaisie, de la facétie et du risque, la formation s’est imposée à renfort d’albums bien troussés, et de concerts explosifs, bien qu’elle ne soit « ni dans le marché, ni dans le moule » selon son chef, qui peste contre la frilosité de certains programmateurs trop attachés aux étiquettes. Parti pour écrire une ou deux pièces pour renouveler le programme de ses concerts, Andy Emler a fini, « dans le feu de l’action », par concevoir un tout nouveau répertoire baptisé « Mystery Bag », dans lequel on verrait bien une métaphore de sa fertile imagination de compositeur. À l’en croire, on y retrouvera moins les « recettes » du MégaOctet, pour une musique qui « teste les sonorités, qui fait plus dans la nuance, dans la finesse d’écriture ».
V. Bessières
à 21h.