Les quatre textes finalistes sont signés par Samuel Gallet, Marylin Mattei, Azilys Tanneau et Julie Ménard

– Littérature dramatique

Mon visage d’insomnie de Samuel Gallet (Éditions espaces 34)

Drissa s’est-il enfui ? Ceux du village, où monte la folie comme une marée les jours de tempête, l’ont-ils tué ? Dans le centre d’accueil pour mineurs isolés, Harouna, son ami, l’attend. Avec lui, il y a Élise, l’éducatrice, et André, l’homme mystérieux qui vient d’arriver après qu’un accident de voiture l’a retardé. Samuel Gallet installe ses personnages dans un huis clos étouffant où les repères se troublent et les identités vacillent.

Seuil de Marylin Mattei (Éditions Tapuscrit/Théâtre Ouvert)

Noa prétend n’avoir rien fait. Il est pourtant suspect. Mattéo a disparu après avoir laissé un dernier message sur les réseaux sociaux : « Vous m’avez tué ». À la façon d’un jeu de piste, lecteurs et spectateurs reconstituent le puzzle de cette intrigue qui fait apparaître tous les acteurs du drame. Que s’est-il passé ? Marylin Mattei interroge la construction du modèle viril par la violence de ses rites de passage.

Sans modération(s) d’Azilys Tanneau (Lansman Éditeur)

Alexa a brutalement disparu. Elle était modératrice de contenus pour un grand réseau social. Une journaliste enquête sur son départ. Pourquoi cachait-elle la nature de son travail à son compagnon ? Comment a-t-elle viré dans une violence irrépressible ? Azilys Tanneau dévoile un univers confidentiel où l’exposition aux pires images de notre monde déforme les contours de l’acceptable.

– Littérature dramatique jeunesse

Jo&Léo de Julie Ménard (Koïnè Éditions)

L’une est bavarde et solaire. L’autre est écorchée et sauvage. Arrivée en cours d’année dans le lycée de Léo, Jo doit interpréter avec elle, devant la classe, une scène de La Nuit des Rois de Shakespeare. Les deux adolescentes vont se toiser, se provoquer, se tourner autour, se lier d’amitié et finalement se reconnaître. Julie Ménard dissèque l’éclosion de leur amour : comme le naufrage du Titanic dans leurs têtes et une fête électro dans leurs ventres.

Catherine Robert