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Un dimanche de printemps, quatre amis se retrouvent pour pique-niquer dans un parc. La gaieté règne, jusqu’à que survienne une menace invisible. Dans Après nous, les ruines (publié aux Éditions Tapuscrit/Théâtre Ouvert), Pierre Koestel questionne l’inquiétude dans laquelle nous plonge la fragilité de notre monde.
Qu’est-ce qui caractérise votre écriture ?
Pierre Koestel : J’essaie de créer des formes qui répondent à certains questionnements. Pour Après nous, les ruines, j’ai voulu travailler autour de l’idée de catastrophe en essayant de rendre visible ce qui ne l’est pas au théâtre. J’ai imaginé une pièce qui utilise un procédé de répétitions/variations. Avant et après la catastrophe, on retrouve les mêmes gestes, mais ils n’ont plus le même sens. Lorsque j’écris, j’essaie toujours de faire un pas de côté, de ne pas coller à la réalité, d’amener mon endroit de poésie et de décalage.
Votre langue est-elle également décalée ?
P.K. : Cela dépend des textes. Dans celui-ci, les situations étant assez quotidiennes, la langue qu’utilisent les personnages est par moments assez triviale, par moments assez littéraire. Ce basculement vient éclairer les événements de façons distinctes.
De quoi s’est nourri ce texte ?
P.K. : De beaucoup d’inquiétude. Ce texte est très lié à l’époque anxiogène que l’on est en train de vivre : avec le changement climatique, avec les perspectives d’effondrement de notre civilisation… Pour autant, mon propos n’est pas complètement pessimiste. Après nous, les ruines, permet de nommer les choses. À l’échelle de la crise fictionnelle qui traverse ma pièce, j’essaie de faire en sorte que le désespoir puisse aussi être une façon de se mettre en marche, de ne pas se laisser sidérer par les événements qui nous arrivent.
Entretien réalisé par Manuel Piolat Soleymat
Tél. 01 55 28 10 10.
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Les textes finalistes :