Les Nuits Courtes

Lancé l’an passé avec l’appui et la labellisation du Réseau Spedidam, les Nuits courtes affirme sa volonté de faire revivre en terre vendéenne le bouillonnement de musiques actuelles qu’elle avait connu au tournant du millénaire. La ville fut en effet autrefois bercée par le Rock Festival qui, de 1988 au début du siècle, vit passer le gratin du rock alternatif ou de l’électro indé, Noir Désir, les Young Gods, les Thugs et autres Urban Dance Squad, Jesus Lizzard, Morphine, Asian Dub Foundation, ou encore Shellac et New Bomb Turks. Le tout porté par une énergie largement bénévole, collective, réunissant des bras venus de tous les âges et toutes les couches de la société. Un passif qui n’a rien de neutre dans une ville de 30000 âmes du bocage vendéen : l’histoire en effet laisse des traces et crée des vocations. Grâce à une belle salle, à l’énergie déterminée de ses instigatrices, la première édition a réuni plus de 6000 spectateurs là où on en attendait le tiers. Il n’est pas risqué de parier que la programmation 2018, encore inconnue à l’heure où nous publions, sera un gros rendez-vous. L’an passé, c’est Gramatik, Bigflo & Oli, Tryo, Sianna, Rhino, le Peuple de l’Herbe, Patrice, Nomadic Massive, Biga*Ranx, Chinese Man, Georgio ou encore les géniaux Chill Bump qui tenaient l’affiche. La deuxième édition nous est promise sous le signe affirmé du hip hop, de l’électro, du reggae et de la pop. Avec l’envie de fidéliser un large public.

Vanessa Fara