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Les « belles trahisons » de Frédéric Maragnani

Les « belles trahisons » de Frédéric Maragnani - Critique sortie Théâtre

Publié le 10 octobre 2009

Après Howard Barker, Noëlle Renaude, Philippe Minyana…, Frédéric Maragnani quitte le champ du théâtre contemporain pour mettre en scène La Parisienne d’Henry Becque.

Quelle est cette « tentation du vaudeville » qui vous a amené à mettre en scène La Parisienne ?
Frédéric Maragnani : J’ai abordé plusieurs textes qui comportaient des aspects comiques, mais jamais vraiment de comédie en tant que telle. J’avais ainsi eu envie de me diriger vers cet ailleurs, de me livrer à une nouvelle expérience de mise en scène. Cela en poursuivant la relation de fidélité qui me lie à Marie-Armelle Deguy, comédienne qui a déjà participé à deux de mes précédents spectacles et qui interprète, aujourd’hui, le rôle-titre de La Parisienne. C’est aussi pour elle que j’ai choisi de créer cette pièce d’Henry Becque.
 
De quelle façon avez-vous abordé cette œuvre ?
F. M. : J’ai tenu à l’aborder avec toute l’audace et toute l’inventivité dont on peut faire preuve à l’égard d’une pièce contemporaine, c’est-à-dire en m’autorisant certaines coupes, certaines modifications. Je crois davantage aux belles trahisons qu’à la vertu de l’absolue fidélité. Pour moi, mettre en scène, c’est avant tout retranscrire sur scène un esprit contenu dans le texte, c’est traduire toute la complexité d’une œuvre.
 
Quel regard portez-vous sur l’écriture d’Henry Becque ?
F. M. : Il s’agit d’une écriture sans gras, sans emphase, composée de phrases courtes, tranchantes, rapides, une écriture qui correspond davantage à un « vaudeville de paroles » qu’aux « vaudevilles de situations » écrits par Feydeau ou Labiche. Cette histoire de ménage à trois n’est en effet pas un comédie comme une autre : sa finesse et sa modernité annoncent les nouvelles écritures qui verront le jour au tournant du XIXe et du XXe siècle.


 
La Parisienne, d’Henry Becque ; mise en scène de Frédéric Maragnani. Du 2 au 18 octobre 2009.

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