Le Concert impromptu Musique et nature

Ses cinq virtuoses, faisant leur le bel héritage du quintette à vents,
l’enrichissent constamment par un travail de recherche assidu d’?uvres oubliées
et par le recours à la transcription. C’est que la formation ? flûte,
clarinette, hautbois, basson et cor ? permet de jouer de toutes les nuances et
sensibilités, ouvrant des passages inattendus entre Bach et Reicha, entre Bartók
et Zappa. Comme sa façon de se mettre en scène, le choix des ?uvres et leur
enchaînement intelligent distinguent la démarche du Concert impromptu. A
Chamarande, les cinq instrumentistes, célébrant l’union de la musique et de la
nature, revisitent les espaces du Domaine en même temps qu’un vaste répertoire
parcourant les siècles et l’océan qui séparent Les Indes galantes de
Rameau du très stravinskien To the dark wood (1985) de l’Américain George
Rochberg ou de Summer Music (1956), unique incursion de son compatriote
Samuel Barber dans le Domaine du quintette à vents. Aux côtés de ces
compositeurs américains que le Concert impromptu aime à faire découvrir, le
répertoire français sera illustré par la Pastorale de Gabriel Pierné et
une transcription de Nuages et Fêtes, deux des Nocturnes de
Debussy. Enfin, le cadre des jardins de Chamarande se prête tout naturellement à
entendre le Quatuor à cordes K458 « La Chasse » de Mozart, les sonorités
de la fanfare introductive étant ici rendues aux vents.

Jean-Guillaume Lebrun

Le 4 juin à 15h30.