Narcisse et Écho, d’après Ovide, mis en scène par David Marton
David Marton réinterprète Ovide dans un [...]
Focus -281-Maillon, Théâtre de Strasbourg ~ Scène européenne
Après La Posibilidad que desaparece frente al paisaje, la compagnie espagnole El Conde de Torrefiel revient au Maillon avec La Plaza. Tanya Beyeler cosigne avec Pablo Gisbert la mise en scène de ce spectacle participatif qui interroge notre rapport aux autres.
« La Plaza est une réflexion sur l’espace public, qui devient ici le paradigme de la relation que l’on a avec sa propre réalité, comme avec celle des autres. Avec Pablo Gisbert, co-fondateur de la compagnie El Conde de Torrefiel, nous créons des pièces en fonction de ce que nous vivons personnellement. Quand nous avons fondé une famille, il nous a semblé plus difficile d’établir une relation profonde, au quotidien, avec les autres. Déjà, avant d’avoir des enfants, cette sensation était présente dans un de nos précédents spectacles : Guerrilla. Dans La Plaza, nous travaillons beaucoup sur l’idée d’image : tout est image, mais l’image n’a pas de dimension.
Des personnages anonymes et sans visage
La mise en scène de La Plaza est fantasmagorique, avec notamment des personnages qui ont le visage entièrement caché. D’habitude, les visages donnent beaucoup d’informations. Là, parce qu’ils sont effacés, ces visages anonymes obligent les spectateurs à participer activement au spectacle, comme pour remplir une page blanche. Dans le même esprit, nous jouons beaucoup avec les décalages entre le texte et l’image. L’histoire est celle d’une personne qui sort d’une représentation théâtrale. Le texte projette ce qu’elle pense, voit et ressent alors qu’elle rentre chez elle. Mais parfois, les mots ne sont pas en accord avec l’image, comme dans la réalité où chacun développe une vision subjective des choses. La Plaza baigne dans une atmosphère impressionniste, parfois drôle. Une atmosphère de rêve un peu apocalyptique. »
Propos recueillis par Isabelle Stibbe
Tél. : 03 88 27 61 81.
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