La famille, creuset ou cratère

Adapté du roman de William T. Vollmann, La Famille royale est une enquête dans les bas-fonds mise en scène par Thomas Jolivet. Les 21 et 22 mars, on suivra les pas de Tyler Brady, engagé par son frère pour identifier la mythique Reine des Putes du Tenderloin. Nasser Djemaï, qui, s’il est drôle, n’oublie jamais d’être intelligent et fin, continue de jeter des pierres dans le jardin à la française des préjugés et des réflexes de classes. Du 6 au 8 mars, il présente Vertige, fable désopilante et cruelle qui raconte l’histoire de Nadir, qui revient dans la cité où il a grandi pour prendre soin de son père malade. Interrogeant la grande complexité des rapports familiaux, il ausculte les pièges de l’identité et les délires fantasmatiques d’une société aveugle.

Du frère au père, du père à la mère

« Je voulais écrire un texte sur l’enfance à partir d’entretiens réalisés avec ma mère. Le 20 février 2012, la mort a tout court-circuité. Dès lors, j’ai réuni l’ensemble du matériau-vie à ma disposition entre mai 2010 et août 2013. (…) Je ne me suis pas posé la question de la limite, de la décence, de la pudeur. J’ai rassemblé ce que j’ai pu et j’ai reconstruit. (…) Ça a donné lieu à un récit composite et tragiquement drôle… », confiait Mohamed El Khatib à La Terrasse à propos de Finir en beauté, présenté les 2 et 3 mai : un récit bouleversant qu’il interprète seul en scène.

Catherine Robert