L’art de la mélodie
Fidèle de l’Opéra de Paris, la mezzo-soprano [...]
Après avoir donné la saison dernière les Années de pèlerinage de Liszt, la pianiste franco-lituanienne retrouve la série Convergences pour un concert de musique slave.
Comment avez-vous conçu ce programme d’œuvres rares du répertoire slave ?
Muza Rubackyté : Le programme est construit autour du Quintette avec piano de Sergueï Taneïev, un compositeur charnière dans la musique russe. Il fut l’élève de Tchaïkovski et ensuite le professeur de Scriabine. On le considère comme le « Brahms russe ». En contrepoint, je donnerai une œuvre de mon compatriote M. K. Ciurlionis, qui était à la fois compositeur et peintre. C’est d’ailleurs lui qui a peint la première aquarelle abstraite, avant Kandinsky. Le programme donne enfin à entendre des Préludes de Karol Szymanowski, qui, en dépit de leur complexité d’harmonie et de polyphonie, possèdent un vrai souffle narratif, aristocratique.
Quel est le point commun entre ces compositeurs ?
M.R. : Ces trois compositeurs sont originaires de trois pays différents, Russie, Pologne, Lituanie, mais ont tous vécu en Russie. Ils sont restés coupés de l’occident, d’où une vraie originalité de leur langage musical. Ces différentes œuvres ont par ailleurs toutes été écrites à la même période, en pleine Belle époque.
Propos recueillis par A. Pecqueur
Fidèle de l’Opéra de Paris, la mezzo-soprano [...]