Dans Cartel, Michel Schweizer explore le monde de la danse classique
Réunissant l’étoile Jean Guizerix, un jeune [...]
Focus -288-Immersion Danse à l’Onde, édition 2020
Entre émotions et réflexions, corps parlants et corps dansants, sept spectacles éclectiques révèlent toute la richesse de la création chorégraphique.
Temps fort emblématique de la saison, Immersion Danse reflète l’intense créativité des écritures chorégraphiques actuelles, qui visent aussi à raconter, à dire, à exprimer ce qui fait notre humanité. Au-delà du mouvement, ou plutôt par le mouvement, émergent non pas un sens préfabriqué, mais des émotions profondes, des signes révélant la complexité du rapport de soi au monde. Particulièrement éclectique, la danse ici élargit les imaginaires, en parfaite résonance avec le projet artistique de l’Onde. Comme aime à le souligner Joël Gunzburger, directeur des lieux, « nous construisons une programmation transversale, qui met en avant l’interaction qui s’opère entre les différents champs artistiques ». Comme la plupart des structures culturelles, l’Onde, théâtre et centre d’art, s’est adaptée aux contraintes sanitaires, et la durée brève des spectacles a permis de les programmer plus tôt.
Plaisir du jeu et du partage
Au programme, des artistes internationalement reconnus, d’autres moins repérés : tous se distinguent par la singularité de leurs démarches. Avec Laurent, sa nouvelle création, solo en forme d’autofiction théâtrale et dansée, Aude Lachaise explore les tumultes que provoque le sentiment amoureux. Autre création, O.V.T.R. On Va Tout Rendre de Gaëlle Bourges éclaire le processus de pillage des Cariatides par la puissance européenne. Superbe, Nocturno de Leonor Leal exprime un art flamenco sensuel, d’une grande force poétique. Sylvie Pabiot propose avec Standing up une expérience saisissante, tout en clairs-obscurs. Toujours original, Michel Schweizer explore avec Cartel les sublimes exigences de la danse classique en convoquant diverses générations. Avec La Générosité de Dorcas, solo dansé par Matteo Seda, Jan Fabre invente un destin par le corps, jusqu’à la transe. Enfin, Horses des flamands Joke Laureyns et Kwint Manshoven célèbre le plaisir du jeu en conviant des enfants à danser sur scène. C’est une vraie fête qui clôt le festival !
Agnès Santi
Tél. 01 78 74 38 60. www.londe.fr
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