LE BARON TZIGANE
Pour les fêtes de fin d’année, la savoureuse [...]
Focus -258-Grand Théâtre de Genève, Opéra des Nations.
Après Cavalli l’an dernier, Leonardo García Alarcón signe son retour au Grand Théâtre de Genève avec la sublime partition de Purcell, dans une mise en scène d’Alain Maratrat.
Sans être tout à fait un opéra, King Arthur est une œuvre porteuse d’une puissance scénique extraordinaire. Cela tient pour beaucoup au texte de John Dryden – il ne faut pas oublier que King Arthur était avant tout une œuvre de théâtre même si l’auteur permit à Henry Purcell d’exprimer toute la richesse de son génie musical. Ainsi les numéros instrumentaux font-ils assaut de procédés audacieux (notamment une écriture en écho) qui donnent aux scènes profondeur et caractérisation. S’ajoutant aux nombreux rôles parlés, les parties chantées sont d’une grande variété et, depuis la création en 1691, la prodigieuse invention de pages telle la « scène du froid » de l’acte III a toujours été saluée et sonne aujourd’hui encore avec une étonnante modernité.
Prodigieuse inventivité
Tous les grands ensembles dédiés au répertoire baroque se sont tôt ou tard confrontés à ce chef-d’œuvre. Leonardo García Alarcón, qui a remis au premier plan quelques figures oubliées du baroque italien tels Cavalli ou Falvetti, s’était déjà aventuré en terres purcelliennes avec un Didon et Énée d’anthologie enregistré au Festival d’Ambronay. Avec son ensemble Capella Mediterranea, accompagné par le Chœur du Grand Théâtre, il descend cette fois dans la fosse pour un King Arthur dont la mise en scène est confiée à Alain Maratrat. Un choix pour le moins pertinent tant ce metteur en scène, curieux d’œuvres rares, n’aime rien tant que les partitions où l’humour se mêle au drame.
Jean-Guillaume Lebrun
Tél : +41 22 322 50 50.
Site : www.geneveopera.ch
Pour les fêtes de fin d’année, la savoureuse [...]