La Terrasse

"La culture est une résistance à la distraction" Pasolini

Focus -194-suresnes

JOSÉ MONTALVO

CHANTEUR, AUTEUR ET COMPOSITEUR POUR SES PROPRES ALBUMS, MANUEL WANDJI A LE GOUT DES COLLABORATIONS FRUCTUEUSES : MUSICIEN AUX COTES DE RAY LEMA, PAPA WEMBA OU BEN HARPER, IL TRAVAILLE EGALEMENT POUR DES COMPAGNIES DE DANSE COMME ACCRORAP, S’POART, MALKA...

Publié le 10 janvier 2012

POUR LE MÉTISSAGE DES PRATIQUES CULTURELLES

FIDELE DEPUIS LA PREMIERE EDITION, JOSE MONTALVO ORCHESTRE LA SECONDE PARTIE D’UNE SOIREE ANNIVERSAIRE.

« Le festival a beaucoup contribué à la reconnaissance du hip hop comme art à part entière. » José Montalvo
 
Quel rôle le hip hop a-t-il joué dans votre parcours artistique ?
José Montalvo : Toute mon écriture s’inscrit depuis le début dans un jeu de mélange, de confrontation et de métissage des pratiques corporelles. Nous avons découvert le hip hop avec Dominique Hervieu dans les années 80, lorsque nous répétions dans un lieu que prêtait Paco Rabane aux compagnies sans le sou. Des hip-hopeurs travaillaient à côté de nous et nous avons été fascinés par l’exigence et l’excellence de leur gestuelle, par la puissance de leur engagement physique. Cette danse est un défi lancé à soi-même, elle met en jeu tout l’être. La première édition de Suresnes Cités Danse nous a offert la possibilité de concrétiser nos recherches. Le festival a joué comme un aimant, attirant une foule de jeunes danseurs et chorégraphes trouvant là un espace d’expression et de liberté propice aux rencontres. En accompagnant ce courant dans la durée, le festival a beaucoup contribué à sa reconnaissance comme art à part entière. Le hip hop est aujourd’hui un langage qui, comme la danse contemporaine, permet d’exprimer des univers singuliers.
 
Comment avez-vous imaginé la soirée anniversaire ?
J. M. : Pour nous, le festival représente le parti pris de la construction d’un humanisme qui prend sa source dans la diversité des sensibilités, des pratiques, des écritures. C’est un creuset qui favorise les croisements. Pour cette soirée, Kader Attou et Mourad Merzouki ont transmis des extraits de leur répertoire à huit jeunes danseurs, Sébastien Lefrançois a conçu une création, j’ai imaginé des vignettes chorégraphiques et filmiques, de même que la mise en scène. Notre démarche s’appuie sans nostalgie sur la mémoire, sur ce qui fonde l’originalité de Suresnes Cités Danse : des rencontres inédites, une vision enthousiasmante du monde où chacun peut s’enrichir des différences.

Entretien réalisé par Gwénola David

A propos de l'événement



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