Festival Debussy
Au cœur du Berry, la petite ville [...]
Focus -266-Festivals du réseau Spedidam
Dans ce qu’il présente comme un concert d’imagination, le pianiste, improvisateur et compositeur Jean-François Zygel entre dans la tête de Claude Debussy. Pour trouver le chemin le plus court de nos oreilles à notre cœur.
« Je devais avoir 14 ou 15 ans lorsque mon professeur de piano m’a donné à travailler les Jardins sous la pluie. J’en aimai l’animation granuleuse, l’inquiétude et la joie mêlées, et bien sûr sa citation énigmatique (la ronde enfantine du XVIIIe Nous n’irons plus au bois…), juste avant la péroraison finale. Ayant lu quelque part que Debussy adorait la nature, qu’il avait même déclaré que contempler un coucher de soleil était plus utile à un musicien que d’étudier l’orchestration d’une symphonie de Beethoven (provocation au fond sans grande pertinence, mais qui plaisait à l’adolescent que j’étais), j’entrecoupais mes après-midis de travail d’une promenade quotidienne au parc Monceau, à quelques pas de chez moi. Les titres de Debussy m’intriguaient, m’attiraient, me faisaient rêver : La Soirée dans Grenade, En bateau, Pour la danseuse aux crotales… Debussy invente une nouvelle manière d’écouter la musique et de faire sonner le piano. Et même si chaque nuance est jalousement précisée sur la partition, la plupart des pièces font penser à de sublimes improvisations, comme si ce compositeur si énigmatique avait su trouver le secret de fixer pour l’éternité la beauté fugace de l’improvisation pianistique. »
J. Lukas
à 19h.