Ervart ou les derniers jours de Frédéric Nietzsche

Encore assez peu présent sur nos scènes, le monde d’Hervé Blutsch mérite d’être exploré. Laurent Fréchuret s’y risque en mettant en scène sa dernière pièce, Ervart ou les derniers jours de Frédéric Nietzsche, qu’il qualifie de « poème organique » ou encore de « partition dramatique radicale ». C’est dire l’originalité de l’écriture de celui que Robert Abirached, dans sa préface aux œuvres incomplètes de l’auteur, décrit comme un « arrière petit-fils de Jarry ». Autour de l’histoire d’un mari jaloux aux prises avec un « psychanalyste-citationniste » missionné par sa femme, Ervart présente une galerie de personnages fantasques. Des monstres très humains qui s’aiment et se haïssent dans une farce tragique échevelée.

Anaïs Heluin