Deux propositions « jeune public » ou l’Italie baroque, à hauteur d’enfant

Et si Polichinelle rencontrait Orphée et Eurydice ? C’est le point de départ de Polichinelle et Orphée aux Enfers, proposé par l’Ensemble Faenza. A partir de ce croisement surprenant entre les marionnettes et l’opéra baroque, le spectacle de Marco Horvat renoue surtout avec la tradition du vaudeville, ses pantomimes et sa comédie à écriteaux où le public chantait à la place des acteurs. On l’aura compris, la participation des enfants (et des plus grands) est hautement recommandée dans ce spectacle où se mêlent aux musiques de Monteverdi, Couperin ou Luigi Rossi, des chansons traditionnelles et des vaudevilles réécrits pour les rendre accessibles au public d’aujourd’hui. C’est justement avec un enfant de notre époque que débute la création Galileo Galilei, proposé par L’Académie des Lynx et la compagnie La Lumineuse. Un enfant qui dialogue avec le plus grand savant de la Renaissance, apparu dans sa chambre ! Main dans la main, ils tentent de comprendre le mystère des planètes et se confrontent à des interrogations millénaires. Passé et présent se croisent non seulement dans le tissu narratif mais aussi dans les musiques : aux œuvres pour luth composées par Michelagnolo et Vicenzo Galilei, le frère et le père de l’astronome, font écho des compositions pop contemporaines.

Isabelle Stibbe