Désir de mémoire et engagement au présent, rencontre avec Didier Deschamps
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Focus -286-Chaillot ~ Théâtre national de la Danse
À Chaillot les chorégraphes investissent le champ des réalités virtuelles, à l’instar de Blanca Li et son expérience immersive en réalité virtuelle Le Bal de Paris, et du ballet Centaur de Pontus Lidberg avec le Danish Dance Theatre, où danseurs et IA se côtoient.
Théâtre d’expérimentations artistiques, Chaillot invite plusieurs chorégraphes qui flirtent avec les nouvelles technologies. L’espagnole Blanca Li y dévoile un projet aussi ambitieux qu’atypique. Elle a imaginé Le Bal de Paris, une adaptation de La Veuve Joyeuse, opérette viennoise de Franz Lehár créée en 1874, sous la forme d’une expérience immersive et interactive en réalité virtuelle. Grâce à un dispositif sophistiqué, les spectateurs équipés de masque VR et de capteurs se prêtent à l’expérience par petits groupes, pour se laisser progressivement entraîner dans l’effervescence d’une grande fête. On découvre tour à tour divers lieux où fulminent pas de valse, polkas, mazurkas et cancans. Des danseurs réels et irréels font office de guides dans les étapes de cette intrigue en trois actes. La promesse d’un moment poétique et surréaliste, qui bouleverse notre regard et notre posture de spectateur.
Danser avec une IA
Autre parti pris fort de la saison, signé Pontus Lidberg : faire danser humains et intelligence artificielle. Le chorégraphe suédois, reconnu pour ses créations avec de grandes compagnies du monde entier, met en scène Centaur avec le Danish Dance Theatre, dont il est le directeur artistique depuis 2018. Le titre de la pièce, en plus de faire référence à la créature mythologique, désigne un concept informatique reposant sur la combinaison des intelligences humaine et artificielle pour décupler les capacités des humains. Cette hybridité s’exprime sur le plateau, sous la forme de la confrontation des interprètes humains et d’une IA nommée David, qui participe à la chorégraphie de la pièce. Leur dialogue questionne les relations et interactions entre machine et humain. On s’attend aussi à retrouver le style d’inspiration néo-classique hautement émotionnel porté par le chorégraphe. Une création aléatoire, unique chaque soir, poésie de l’imprévisible.
Belinda Mathieu
Centaur de Pontus Lidberg. Les 29 et 30 janvier 2021.
Tél :01 53 65 31 00.
Site : theatre-chaillot.fr
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