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"La culture est une résistance à la distraction" Pasolini

Focus -293-GÉNÉRATION SPEDIDAM

Daniel Zimmermann rend hommage à Gainsbourg

Daniel Zimmermann rend hommage à Gainsbourg - Critique sortie  Boulogne-Billancourt La Seine Musicale
PHOTO © Sylvain Gripoix

JAZZ / TROMBONE / GÉNÉRATION SPEDIDAM

Publié le 28 octobre 2021 - N° 293

Le tromboniste présente en avant-première sur scène, quelques semaines avant d’entrer en studio, son nouveau répertoire inspiré par les musiques de Serge Gainsbourg. Pour cette nouvelle proposition où il laisse de côté sa plume de compositeur, il retrouve les musiciens de son très remarqué avant-dernier album « Montagnes Russes » : Pierre Durand (guitare), Julien Charlet (batterie) et Jérôme Regard (basse). Avec aussi Erik Truffaz en invité. Nouvel album en vue : « L’homme à la tête de chou in Uruguay ».

Comment est née cette idée d’hommage en vue de ce nouvel album « L’homme à la tête de chou in Uruguay » ?

Daniel Zimmermann : Après trois disques de compositions longs et denses, j’ai voulu faire une pause et trouver de l’inspiration et de la fraîcheur en m’essayant à une autre façon de penser. Pour être le plus sincère possible, c’était soit Gainsbourg, dont je suis un vieux fan, soit Nougaro, avec qui j’ai joué et qui m’a beaucoup marqué. Ce n’est pas un hommage car je déteste l’idolâtrie, mais ce n’est pas non plus irrévérencieux. Pour moi il n’y avait pas plus respectueux que de partir de ses lignes mélodiques pour aller ailleurs : plutôt que de faire à peu près la même chose en moins bien, on a fait autre chose. Il fallait que ça sonne comme notre musique.

Vous avez choisi de retrouver le groupe de musiciens de l’album « Montagnes Russes »…

Daniel Zimmermann : Nous avons énormément joué, cherché des équilibres et finalement atteint une plénitude et une osmose totales. C’est un peu mon groupe de rock, avec une volonté d’exacerber les individualités : j’ai deux bêtes sauvages sur mes côtés, et Jérôme derrière moi qui équilibre et amène ses sons. Ils sont beaux à voir jouer, expressifs, puissants, et nous sommes très complices.

« Plutôt que de faire à peu près la même chose en moins bien, on a fait autre chose. »

Quel est votre lien avec l’univers de la chanson ?

Daniel Zimmermann : J’ai fait des centaines de concerts sur les scènes rock et dans les cafés-concerts, avant de monter mon premier groupe de jazz avec Thomas de Pourquery. C’est là que j’ai appris à « être » sur scène, à composer, arranger. Mes morceaux sont souvent pensés comme des chansons : je parle de couplets et de refrains, j’écris des parties très précises, pour mieux les ouvrir ensuite, car je tiens à la liberté, la spontanéité, l’interaction et surtout l’expression individuelle, qui sont pour moi les fondements du jazz. Je suis un musicien de rock et de chanson qui a voulu devenir un jazzman, à l’inverse de nombreux musiciens de ma génération. Et je veux chanter à travers mon trombone.

 

Propos recueillis par Jean-Luc Caradec

A propos de l'événement

Musicora
du samedi 20 novembre 2021 au samedi 20 novembre 2021
La Seine Musicale
Île Seguin, 92100 Boulogne-Billancourt

à 16h.

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