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Après le succès de sa première édition, Courts-circuits laisse de nouveau libre cours à ses envies de partage et d’ouverture. Le directeur et la directrice adjointe de la Comédie de Saint-Etienne témoignent de leur engagement pour les compagnies de leur département et, au-delà, de l’ensemble de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Qu’est-ce qui fonde l’identité de Courts-Circuits, Rencontres théâtrales de Saint-Etienne et de la Loire ?
Benoît Lambert : Ce temps fort consacré aux compagnies de la région Auvergne-Rhône-Alpes est porté à la fois par La Comédie de Saint-Etienne et par d’autres structures de la métropole stéphanoise ou du département de la Loire, ce qui permet de proposer des spectacles aux esthétiques très variées. Courts-circuits a été pensé pour créer de nouveaux liens, entre les œuvres et les publics, mais aussi entre les artistes eux-mêmes. Cet événement a pour objectif de donner à voir la richesse théâtrale de nos territoires locaux et régionaux, en portant un regard particulier sur la jeunesse.
Sophie Chesne : Dans ce cadre, nous sommes notamment heureux de présenter la nouvelle création de Pauline Laidet (ndlr, lire entretien ci-après), l’une des onze artistes composant La Fabrique de La Comédie de Saint-Etienne. Courts-circuits vise à favoriser la circulation des artistes dans l’immense région qui est la nôtre. Ceci, sans se mettre en concurrence avec des événements voisins, comme par exemple le Prix Incandescences, organisé à Lyon par le Théâtre des Célestins et le TNP. Notre idée est vraiment d’imaginer de nouvelles collaborations, de nouvelles possibilités de déplacements et de rencontres.
Quel bilan avez-vous tiré de la première édition de Courts-circuits ?
B.L. : L’une des choses qui nous a frappés — et qui a consolidé notre envie de continuer — c’est que ce temps fort permet d’établir une sorte de portrait de groupe qui rend vraiment évidente la richesse artistique dont nous venons de parler. Je crois que l’on ne visualisait pas de la même façon cette diversité lorsque les créations de ces compagnies se fondaient dans l’ensemble de notre programmation. Courts-circuits permet de rendre compte, à un moment donné, de la force de notre paysage théâtral régional. Nous sommes depuis longtemps persuadés que les parcours artistiques se construisent collectivement : en liens, en solidarités, en discussions… Mais encore faut-il qu’il existe des espaces de rencontre dédiés. Courts-circuits est l’un de ces espaces, que nous souhaiterions cette année voir encore davantage fréquenté par les programmateurs.
S.C. : Cette deuxième édition de Courts-circuits sera couplée avec les Journées professionnelles du réseau Loire en scène, les 15 et 16 novembre, qui donneront l’occasion à encore d’autres compagnies du département de présenter leurs travaux. Le fait de réunir ces deux événements va permettre aux professionnels venant à ces Journées d’assister également, en soirée, aux créations programmées dans le cadre de Courts-circuits.
En-dehors de ce temps fort, que pouvez-vous nous dire de la saison 2023/2024 de la Comédie de Saint-Etienne ?
B.L. : Cette saison a été construite en veillant, comme nous le faisons depuis toujours, à partager l’outil de travail qui nous a été confié, notamment avec de nombreuses artistes femmes. Dont Pauline Laidet, qui présente Où nul ne nous attend lors de Courts-circuits. En octobre, Pauline Bureau créera chez nous son prochain spectacle, Neige, avant d’entamer une grande tournée qui passera par La Colline (ndlr, du 1er eu 22 décembre). Il y a encore aussi, pour ne citer qu’elle, Françoise Dô qui mettra en scène, en janvier, son nouveau texte : Reine Pokou.
S.C. : Nous avons pensé cette saison dans un souci constant de renouveler et d’élargir nos publics. Nous défendons bien sûr toujours des travaux extrêmement exigeants, mais nous veillons également à proposer des formes fédératrices, afin d’essayer d’amener au théâtre des spectatrices et spectateurs qui peut-être, avant cela, ne s’y intéressaient pas.
Cette saison comprendra aussi votre nouvelle création, L’Évangile selon Bill, et la reprise de votre mise en scène du Jeu de l’amour et du hasard de Marivaux…
B.L. : Oui, nous reprenons ce spectacle qui avait dû s’arrêter, en 2020, lors de la crise sanitaire. Toute l’équipe avait envie d’aller au bout de cette aventure fracassée par le Covid. D’autre part, nous avons pu vérifier la saison dernière, avec la création de L’Avare, les possibilités de rassemblement de publics que génèrent les grands textes du répertoire. La reprise du Jeu de l’amour et du hasard est ainsi l’occasion, pour nous, de revivre ces joyeux moments de retrouvailles collectives. Et puis, en effet, je mettrai en scène L’Évangile selon Bill avec le comédien Emmanuel Vérité, pour continuer de faire vivre notre personnage fétiche, Charlie, ce loser magnifique, ce poète du quotidien qui nous accompagne depuis bientôt 20 ans. C’est lui qui était déjà au centre de Tout Dostoïevski, spectacle présenté en 2022 à Saint-Etienne qui se jouera à Paris, au Lucernaire, du 11 octobre au 26 novembre.
Entretien réalisé par Manuel Piolat Soleymat
Le Jeu de l’amour ou du hasard, du 16 au 27 janvier 2024 à la Comédie de Saint-Etienne.
Comédie de Saint-Etienne - Centre dramatique national
Place Jean-Dasté́, 42000 Saint-Etienne.
Tél. : 04 77 25 14 14.
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