Pierre Rigal / Les corps accélèrent l’Histoire
Avec cette création, Pierre Rigal poursuit [...]
Focus -203-Automne en Normandie
Sous la direction de Michel Tabachnik, le Brussels Philharmonic propose d’entendre des œuvres de Wagner, Ravel et Xenakis, dans des configurations spatiales originales.
Plus de deux siècles de tradition symphonique ont établi la disposition frontale de l’orchestre, coutumière du public. Pourtant, à maintes reprises, et dès le XIXème siècle, quelques compositeurs ont cherché à s’aventurer hors de ces dispositions. Pour forger un art « total », Wagner cherche à fusionner le son des instruments de l’orchestre, usant pour cela de différents moyens : certains relèvent proprement de l’écriture, d’autres davantage de l’acoustique. Iannis Xenakis poussera plus loin cette recherche, en faisant usage tant de la statistique que d’une certaine psychologie de la perception : on n’entend pas la même musique selon le point où l’on se trouve. Lors de ce concert, Michel Tabachnik fait s’interpénétrer l’espace de l’orchestre et celui du public, comme l’a prévu Xenakis (Nomos Gamma). Surtout, en offrant le même traitement à Wagner (Prélude et mort d’Isolde) et Ravel (Boléro, La Valse), il nous fait porter sur l’orchestre une écoute différente.
Jean-Guillaume Lebrun
Avec cette création, Pierre Rigal poursuit [...]