Clémentine Decouture : la bonne fée
Après une formation de violoniste, c’est finalement le chant lyrique qui l’emporte. De nombreux prix plus tard, la soprano refuse d’être enfermée dans un seul répertoire. Mélodie, opéra et même music-hall, l’important est de partager !
Si Clémentine Decouture n’est jamais passée par des maîtrises d’enfants ou des chorales, son apprentissage du chant a été facilité par ses études de violon qui lui ont appris l’intonation et la justesse. La jeune fille découvre sa voix un peu par hasard, au lycée, où une professeure de musique remarque sa jolie voix et lui propose de chanter le « Pie Jesu » de Fauré pour un concert de fin d’année. Après sa prestation, elle se retrouve un peu par hasard au Conservatoire de Dijon devant Odile Piéti qui, après l’avoir entendu chanter (toujours le « Pie Jesu », seule œuvre lyrique qu’elle connaisse !), l’inscrit d’office au concours d’entrée. En un an seulement, elle enchaîne tous les cycles et parfait ses études au conservatoire de Boulogne : « J’ai toujours suivi des professeurs plutôt que des institutions. Mais cela a mis un peu plus de temps pour me faire connaître. C’est pourquoi j’ai passé énormément de concours ». Concours mélodie à Toulouse, grand prix opéra et mélodie de Marmande : elle multiplie les genres car elle refuse d’être assignée à un seul répertoire.
Apporter du bonheur
Sa voix de lyrique léger alliée à une jovialité naturelle font qu’on lui propose surtout des rôles de soubrette ou de cocotte. Sa voix gagnant en rondeur, on en vient à lui demander de chanter Micaëla : « Cela m’a ouvert les portes pour des rôles plus lyriques, plus profonds. » A terme, elle rêve de chanter Violetta ou Manon qui sont des « personnages évolutifs à la fois théâtralement, vocalement et musicalement » ; d’ores et déjà, elle a une tendresse particulière pour Musette, la cocotte au grand cœur. Il faut dire que Clémentine Decouture n’en manque pas. Si elle supporte mal la critique facile, elle trouve gratifiant d’apporter du bonheur au public. : « sans lui, on ne serait pas là ! ».
Isabelle Stibbe
A propos de l'événement
Clémentine Decouture : la bonne féeConcerts à venir : Musée des Beaux-Arts de Dijon, « La Saint ou Sans Valentin », le 14 février 2018 avec l’ensemble de La Compagnie Divague. Salle Cortot, Paris, « Printemps de la Mélodie » avec Felicity Lott, Jérôme Boutillier,etc.