La Terrasse

"La culture est une résistance à la distraction" Pasolini

Focus -182-aulnay

Christophe Ubelmann

Christophe Ubelmann - Critique sortie Jazz / Musiques
Crédit : DR

Publié le 10 novembre 2010

« Le blues parle à tous. »

Le co-fondateur et directeur du festival nous raconte comment la passion du blues de quelques Aulnaysiens a donné naissance à un événement mondialement connu.

« Le maître mot, c’est la rencontre. »
 
Quelle est l’histoire de ce festival ?
Christophe Ubelmann : Au début, trois fans de blues se sont rencontrés : Larry Skoller, musicien de blues de Chicago installé en France, Mohamed Beldjoudi, directeur à l’époque de la salle des musiques actuelles à Aulnay (le Cap) et moi-même, directeur de l’Espace Jacques Prévert. Au détour d’un concert au Cap, on s’est mis à rêver à un festival et comme on n’avait pas de moyens, nous sommes allés directement à Chicago voir les musiciens pour monter des groupes et faire naître des créations avec eux.

A-t-il été difficile d’installer un festival de blues à Aulnay sous Bois ?
C. U. : Au niveau local, la mayonnaise a pris assez vite. Toutes les musiques que l’on peut écouter aujourd’hui sont fortement inspirées par le blues. C’est une musique qui vient des tripes, le blues parle à tous, à tout âge. Et la nomination de l’album que nous avons produit aux Grammy Awards a engendré une vraie fierté aulnaysienne : quelques années après les images des émeutes de 2005, les gens étaient très contents de voir qu’on parlait d’Aulnay pour autre chose que les violences.

Quelle est la ligne directrice de cette quatrième édition ?
C. U. : Le festival est en grande partie axée sur le blues de Chicago. On réfléchit d’ailleurs à un jumelage avec le Chicago Blues Festival, l’un des plus grands festivals au monde. Qu’une petite ville française travaille sur la mémoire d’une musique née aux Etats-Unis, c’est pour les Américains quelque chose de fou ! On va travailler aussi le rapport entre l’Afrique et le blues, à travers notamment une résidence au Cap avec des musiciens africains et des bluesmen afro-américains.

Comment définiriez-vous l’état d’esprit du festival ?
C. U. : Le maître mot, c’est la rencontre. Rencontre d’une musique, rencontre de cultures différentes, rencontre de musiciens qui vont s’installer pendant une semaine en ville. D’année en année on veut aller plus loin dans la rencontre des publics, aller dans des lieux inattendus, pour que toute la ville s’approprie le festival.

Propos recueillis par Mathieu Durand

A propos de l'événement



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