Chaillot Expérience #1 : #OnDanseChezVous, rencontre avec Mehdi Kerkouche

Quel regard portez-vous sur l’aventure On danse chez vous ?

Mehdi Kerkouche : Pendant le confinement de 2020, l’idée était de créer une fête de la danse en ligne qui connecte, rassemble, met en lumière les danseurs et une association, la Fondation des Hôpitaux de Paris. Beaucoup d’artistes se sont mobilisés pour le personnel soignant. En 2021, nous avons fait la même chose, depuis des lieux culturels fermés au public. L’année dernière, le public était enfin convié sur place, à Chaillot. Et aujourd’hui, nous voilà partis pour une quatrième édition ! Je suis très heureux que cette collaboration perdure. Elle s’inscrit dans le projet Chaillot Expérience de Rachid Ouramdane, qui crée des temps forts atypiques qui permettent au spectateur de vivre des expériences hors du commun. On danse chez vous rejoint totalement cette idée. C’est un symbole fort d’être au Théâtre national de la Danse. En janvier, je suis devenu directeur du CCN de Créteil, il y a donc l’idée d’une institution qui répond à une autre. Chaillot me donne carte blanche, avec des moyens importants. J’ai pu rêver en grand.

« Ça me tient à cœur de décloisonner : ce qui connecte les gens, c’est le talent et la danse. »

À quoi doit-on s’attendre pour On danse chez vous 2023 ?

M.K. : La grande nouveauté est que l’événement durera tout un week-end sans interruption, nuit comprise. On conserve l’idée d’un marathon-relais d’artistes que l’on décline en ligne pour permettre à tous les publics, où qu’ils se trouvent, d’accéder à ce qu’il se passe. Un espace du palais sera consacré à l’art numérique avec des projections. Il y aura des performances, un battle all style… et beaucoup d’autres choses inédites, dans des endroits insoupçonnés autour et dans le palais. J’ai invité beaucoup d’artistes émergents ou déjà connus pour concevoir une programmation inédite : Marie Agnès Gillot, la Big Bertha, les artistes du Ballet du Rhin, CCN d’Orléans et de Grenoble, Yanis Khelifa… Ça me tient à cœur de décloisonner : ce qui connecte les gens, c’est le talent et la danse, pas la notoriété. C’est formidable qu’il existe un endroit où les danses se conjuguent, qui réunit tout le monde au service d’une cause qui cette année sera l’association Cékedubonheur, qui œuvre à créer des actions culturelles pour les enfants hospitalisés. Les soignants et les enfants vont pouvoir bénéficier des animations, et ceux qui ne peuvent pas se déplacer vont pouvoir suivre les performances à distance. Cet événement lance la possibilité de travailler avec l’association tout au long de l’année. »

Propos recueillis par Louise Chevillard