Casse-Noisette de Blanca Li

Un conte de Noël féerique, une galerie de personnages extravagants, une musique entraînante… Rien de manque pour la chorégraphe qui sait faire de l’éclectisme sa marque de fabrique, plongeant chaque fois avec talent dans des univers artistiques différents. À Suresnes, où l’Andalouse s’est produite dès 1996, on l’a vue naviguer entre hip hop, cirque et musique électro ! Ce n’est pas la première fois qu’elle s’empare d’une pièce issue du répertoire classique – elle sort tout juste de la création de Pulcinella pour le Ballet National d’Espagne. Avec Casse-Noisette, elle prend la suite des plus grands : Marius Petipa et Lev Ivanov, puis, entre autres, Balanchine, Noureev, Neumeier, Béjart, Maillot, Malandain…

Un répertoire toujours plus vivant

Une longue liste enfin complétée par une chorégraphe femme… Sa contribution ne se fera pas sans un art du décalage dont Blanca Li a le secret, et cette création laisse entrevoir toutes les possibilités musicales de réorchestration où la pulsation urbaine pourra résonner au creux des mélodies de Tchaïkovski. Quant à la danse hip hop, elle trouvera écho dans le corps marionnettique du petit personnage animé ou dans les élans enfantins de l’héroïne du conte. Une porte ouverte aux métissages et à l’imaginaire.

Nathalie Yokel