Bernard Garo : Temps morts, un spectacle à vivre

Bernard Garo : Le collectif s’est constitué autour des arts
plastiques au gré de rencontres artistiques devenues amitiés, entre le
comédien-metteur en scène François Chattot, le compositeur Eric Fischer et
moi-même, peintre plasticien. En 2000, nous avons créé ensemble un
spectacle-manifeste, La Dernière Tangente, qui a donné son nom au
collectif. Depuis, nous avons accueilli d’autres disciplines et d’autres
artistes et nous nous retrouvons ponctuellement pour des performances et des
créations scéniques.

B. G. : Il est né d’une interrogation sur la nature du geste artistique,
sur le passage du matériau à l’?uvre, de l’alignement des mots à la poésie, des
sons à la musique : sur la magie invisible de l’instant où la création surgit.
Temps morts mêle à égalité peinture, installation plastique, vidéo,
texte, danse et musique. Ces arts se frottent, se superposent, pour créer des
chocs émotionnels. Le spectateur doit abandonner les schémas dramaturgiques
linéaires, narratifs, et s’abandonner aux sensations, se laisser envahir, créer
son propre parcours. Ce spectacle doit se vivre !

B. G. : J’ai dessiné un croquis scénaristique et conçu une
sculpture-échafaudage qui définit l’espace scénique sur plusieurs niveaux. A
partir de ces éléments, chacun a imaginé sa partition. Puis, durant un mois,
nous avons confronté et mélangé les différentes propositions, nous avons élagué,
concentré, jusqu’à parvenir à une forme qui embrasse les sens et bouscule la
perception, comme une fulgurance.

Propos recueillis par Gwénola David

Temps morts, performance du collectif de la Dernière Tangente. Le 20 mai
à 21h, le 21 à 19h30, le 22 à 18h. Atheneum.