Les Multipistes
Un temps fort dédié aux arts de la piste et [...]
Focus -213-Théâtre d’Arras et Hippodrome de Douai
Deux jeunes metteurs en scène, Julien Fišera et Jonathan Châtel, s’emparent de deux textes qui interrogent la question de la reconstruction de soi après la crise, et le thème de la filiation.
Ecrite en 2008 par Angélica Liddell, Belgrade est une pièce inédite de la dramaturge et performeuse espagnole. Julien Fišera la met en scène, éclairant cette matière textuelle à la lumière de ses propres enjeux de créateur. « La première partie, qui pourrait paraître documentaire, conduit à l’universel d’une interrogation sur l’amour filial, la figure du père et la question de la transmission. C’est cette question du rapport entre l’ancrage documentaire et l’intimité qui m’intéresse. », dit Julien Fišera. Autre époque, autre lieu, mais même question lancinante de la quête de soi parmi les ruines : Jonathan Châtel met en scène Petit Eyolf, d’Ibsen, où, autour de la mort de l’enfant de la maison, se déchirent trois adultes pris dans les rets de la responsabilité. Créée au Théâtre d’Arras, la pièce a reçu cette année le prix du public au festival Impatience.
Catherine Robert
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