Au clavecin ou, comme pour ce récital Beethoven, au pianoforte, retrouver Andreas Staier est toujours la promesse d’un moment d’intense intelligence musicale.
Parmi la cohorte des musiciens qui porte sur les œuvres du passé un regard « historiquement documenté », Andreas Staier représente un exemple appréciable d’ouverture d’esprit. En vingt-cinq ans de carrière, il s’est imposé comme un maître de l’interprétation sur clavecin et pianoforte mais n’a jamais renié le piano moderne, sur lequel il fit ses premiers pas au conservatoire de Hanovre. De cette ouverture d’esprit témoigne également le travail mené avec ses partenaires de musique de chambre – il forme avec le violoniste Daniel Sepec et le violoncelliste Jean-Guihen Queyras un passionnant trio – ou comme accompagnateur de chanteurs tel Christoph Prégardien. C’est au pianoforte qu’il donne pour le public de La Roque d’Anthéron sa vision des Trente-trois variations sur une valse de Diabelli de Beethoven. Il l’éclaire de sa connaissance intime des œuvres de ceux qui l’ont précédé, des virginalistes anglais (en premier lieu William Byrd) à Jean-Sébastien Bach, dont Andreas Staier vient d’enregistrer, au clavecin, des toccatas et caprices de jeunesse.
Lundi 9 août à 18h au Temple de Lourmarin.