La Terrasse

"La culture est une résistance à la distraction" Pasolini

Focus -148-20scene

André Marcon interprète Le Discours aux animaux

La porte ouverte de l’inconscient

Après la création de Julius Caesar à Boston, Arthur Nauzyciel met en scène Ordet (La Parole), de Kaj Munk. Une pièce envisagée par le nouveau directeur du Centre dramatique national d’Orléans comme une fable sur le doute et la croyance, sur l’énigmatique projection de l’homme dans l’existence.

Publié le 10 mai 2007

André Marcon poursuit son compagnonnage avec l’écriture de Valère Novarina en
reprenant une nouvelle fois Le Discours aux animaux, monologue qu?il a
créé en 1986.

« J’ai découvert l’écriture de Novarina par le biais du prologue du Drame
de la vie
, au début des années 80. Ce texte m’a bouleversé, saisi, foudroyé.
Je l’ai lu en public et suite à cela, Valère Novarina m’a confié Le Monologue
d’Adramélech
. Ça a vraiment été pour moi une révélation, une forme de
découverte majeure, une joie immense de me plonger dans cette langue rythmée,
pleine d’humour et d’énergie, une langue comme un monument architectural, un arc
tendu, un véritable combustible pour la scène. On prend son inspiration et
lorsque l’on expulse l’air, on s’aperçoit que tout concourt à dire une parole à
la fois extrêmement organisée et totalement délirante. Malgré cette forme
d’évidence, l’écriture de Novarina demande un travail considérable. Au début, on
a l’impression que l’on n?y comprend rien et puis tout finit par s’éclaircir.
Depuis une vingtaine d’années, on me demande régulièrement de reprendre Le
Discours aux animaux
. A chaque fois, des éléments nouveaux m’apparaissent.
Ce n?est jamais la même chose qui s’offre. Un peu comme une forêt que l’on
connaît bien mais qui ne se présente jamais sous le même jour selon la lumière,
l’heure ou le temps qu’il fait. Aujourd’hui, je crois que je suis plus calme
vis-à-vis de cette écriture, plus serein, ce qui fait que la promenade dans le
texte est moins agitée, sans doute plus détaillée. De façon générale, je crois
que les reprises bonifient toujours les représentations. »

Propos recueillis par Manuel Piolat Soleymat

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