La Terrasse

"La culture est une résistance à la distraction" Pasolini

Focus -155-remouleurs

Albert Marcoeur,

Albert Marcoeur, - Critique sortie Théâtre
Visuel Crédit photo Francis Vernhet

Publié le 10 février 2008

du rock au quatuor à cordes

Musicien insolite et surdoué, auteur d’albums rock mythiques et déjantés des années 70-80, ce « Zappa à la française » se frotte depuis 30 ans à toutes les musiques avec la même légèreté sensible, le même talent ficelé d’humour.

Le thème du souvenir vous a-t-il amené à vous plonger dans les vôtres ?

Albert Marcoeur :
Anne Bitran connaissait mon univers. Après m’avoir montré des bouts de films, des photos, elle m’a dit : « écris-moi un beau quatuor là-dessus ! ». Ses souvenirs m’ont été narrés et projetés sans ambiguïté : des couleurs, des lumières, des lieux et des personnages précis. Je me suis inspiré des miens lorsque les situations étaient similaires : les voyages en train, les albums de photos… J’avais là de la matière.
 
« Ecris-moi un beau quatuor là-dessus ! »
 
De la composition à la mise en scène, dans quelle mesure l’oeuvre s’est-elle transformée ?

Albert Marcoeur :
Lorsque la scène se construit, les éléments sonores et musicaux sont jugés par tous : le metteur en scène, le quatuor, l’équipe technique, etc. Sur Machina Memorialis  il y a toujours eu unanimité sur les observations. Ou ça colle et c’est parfait, ou c’est nul et c’est abandonné, ou ça demande des modalités quant à l’écriture et la réalisation. L’œuvre s’est encore bonifiée lors d’une dernière résidence grâce à l’imagination du quatuor Béla.

Quels rapports entretiennent musique et image dans votre travail ?

Albert Marcoeur :
Rapports d’intimité, de solidarité, d’union sacrée et d’étroite complicité. L’un ne va pas sans l’autre. Il faut toutefois se méfier de ne jamais se servir de l’un pour habiller l’autre. On peut sans fausse honte regarder une image dans le silence et écouter un passage musical dans le noir. Les nouvelles technologies permettent de travailler les deux médias de front chez soi. Et ça, évidemment, ça ouvre quelques portes!

Propos recueillis par Vanessa Fara


A propos de l'événement



x

Suivez-nous pour ne rien manquer sur le Théâtre

Inscrivez-vous à la newsletter

x
La newsletter de la  Terrasse

Abonnez-vous à la newsletter

Recevez notre sélection d'articles sur le Théâtre