Courts-Circuits, rencontres théâtrales de Saint-Étienne et de la Loire : un foisonnement puissamment fédérateur de Benoît Lambert et Sophie Chesne
Après le succès de sa première édition, [...]
Comédie écolo qui imagine un monde où les humains et les animaux s’hybrident, Sirène 2428 propose, sous la houlette d’Adèle Gascuel, d’imaginer un avenir drôle et réparé.
« Au départ, j’avais envie d’écrire sur le futur sans passer par la vision catastrophiste des blockbusters apocalyptiques. Je lisais Vivre avec le trouble de Donna Haraway, une philosophe féministe américaine qui a irrigué la pensée écologiste contemporaine. Dans le dernier chapitre, elle invite à imaginer des humains qui s’hybrideraient avec des animaux, non pas dans une perspective transhumaniste, mais pour prendre la responsabilité des êtres que nous tuons, pour faire alliance avec eux. J’ai donc commencé à écrire Sirène 2428, une histoire dans laquelle une femme cabillaud, venue des années 2400, débarque dans un futur proche d’aujourd’hui, au milieu d’une communauté du compost.
Entre loufoquerie et étrangeté du futur
Entre cette sirène revisitée, une horloge du temps, un percepteur des métamorphoses ou un papillon monarque, la pièce zappe entre ces deux époques et dévoile progressivement comment un avenir réparé s’est constitué. Le message que le monde va mal a été entendu et le théâtre peut être un endroit où l’on peut produire autre chose que de l’accusation et de l’inquiétude, un endroit où l’on peut montrer qu’il y a moyen d’inventer le monde autrement. Sirène 2428 joue avec les codes, sinue entre humour et dérision, loufoquerie et étrangeté du futur en invitant également, notamment en confiant le premier rôle à une comédienne non valide, à reconsidérer l’altérité ».
Propos recueillis par Eric Demey
Tél. : 04 77 25 14 14.
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