MINUIT – Tentatives d’approches d’un point de suspension
Comment continuer à tenir debout ? De [...]
Avec l’Ensemble intercontemporain, Saburo Teshigawara crée une nouvelle production chorégraphique sur des musiques de Toru Takemitsu et d’Olivier Messiaen.
Originaire de Tokyo, Saburo Teshigawara entame sa carrière de chorégraphe en 1981, après avoir étudié les arts plastiques et la danse classique. Outre ses créations en solo et pour sa compagnie KARAS, il chorégraphie pour d’autres prestigieuses compagnies. Parallèlement il crée des installations, réalise des vidéos, participe à plusieurs films et met en scène des opéras, dont Solaris dont il a conçu en 2015 le livret, la mise en scène et la chorégraphie, sur une création musicale de Dai Fujikura, avec les solistes de l’Ensemble intercontemporain. Son intérêt pour la musique, et ses recherches sur l’espace le conduisent à monter des œuvres in situ.
Un Einstein de la danse
C’est dans le métissage entre musique japonaise et musique européenne que Toru Takemitsu a trouvé son esthétique si épurée et lumineuse. Une pureté à laquelle aspire également Teshigawara, dans son travail du geste, de la respiration et de la scénographie. « Notre corps est flexible et fragile. Sa force est là » dit Saburo Teshigawara. Il crée des effets avec l’alternance des tempi et trompe notre perception du temps et de l’espace. Teshigawara est un Einstein de la danse, il a fait sienne la théorie de la relativité. « Flexibilité du temps, enchaînement de sons, la musique n’est pas une définition mais une sensation physique, comme un phénomène naturel. », explique Saburo Teshigawara. « C’est ce que je ressens lorsque j’écoute la musique de Takemitsu. Elle crée un courant silencieux mais intense qui permet au danseur de projeter son intériorité, de la rendre visible pour le spectateur. »
Agnès Izrine
à 20h30, sauf jeudi à 19h30, dimanche à 15h30. Tél. : 01 53 65 31 00. Durée : 1h40.
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