Les Impromptus
Une saison d’école et de spectacles s’achève [...]
Le festival Rambert à nu offre l’occasion de voir ou revoir quelques-unes des créations du chorégraphe metteur en scène, directeur du théâtre de Gennevilliers, qui dessinent les lignes de force de son travail.
Cinq spectacles de facture différente qui dessinent un paysage. Du côté de la danse, d’un art privilégiant le visuel, on rangera volontiers l’hallucinant ballet plongeant le spectateur dans un noir absolu, le plaçant en lévitation dans un rêve archaïque, Memento mori. Ou le duo à nu qui fait danser le désir dans Libido sciendi, avec Nina Santes et Kevin Jean. Du côté du théâtre, des œuvres plus parlées, Clôture de l’amour qui a fait un tabac, affrontement en deux monologues d’un couple qui se déchire. Un poème en vers et prose sur Avignon porté par Denis Podalydès, Avignon à vie. Et enfin, un texte sur la condition humaine qui date de 1993, que Rambert remet en scène régulièrement, le confiant cette fois à Arthur Nauzyciel, De mes propres mains.
Promoteur de formes nouvelles
Pascal Rambert qui se plaît dans son travail à casser le cloisonnement entre la danse et le théâtre n’apprécierait certainement pas ce strict découpage générique. Il aurait raison : ces cinq spectacles traversent les genres et offrent des lignes de force, une continuité – désir, mort, corps, passion habitent le travail de Rambert. Des fidélités également : Yves Godin dont le talent aux lumières va jusqu’à faire spectacle en lui-même (Memento Mori), ou encore quelques grands noms du théâtre français (Stanislas Nordey, Denis Podalydès…). Infatigable promoteur de formes nouvelles, par son travail d’artiste mais aussi dans la programmation du T2G, Rambert s’offre donc de son vivant une rétrospective qui permet de tracer les contours d’une identité artistique toujours en mouvement.
Eric Demey
Tél : 01 46 07 34 50.
Une saison d’école et de spectacles s’achève [...]