Anne Sofie von Otter
L’actuel directeur musical de l’Orchestre [...]
Ce festival différent fête son quarantième anniversaire avec plus d’un mois de concerts, dont une majorité de créations.
Inscrite de plain-pied sur le territoire francilien, du cœur urbain de la capitale aux confins les plus bucoliques de la région, la programmation du Festival d’Île de France a depuis ses débuts, à l’initiative de Charlotte Latigrat, sa créatrice et première directrice, fait le choix de la diversité, de la mobilité et de l’indépendance artistique. Pour Olivier Delsalle, l’actuel directeur du Festival, l’événement de cet anniversaire est d’abord « l’occasion de célébrer notre identité singulière, résolument ouverte sur les rencontres et le dialogue des répertoires et des esthétiques ». Avec comme priorité la création « sur mesure » de rencontres et de programmes jamais entendus : « La part belle est donnée aux programmes inédits et aux créations, à l’image de Vincent Peirani pour un voyage en Extrême-Orient, de Frédéric Pattar dialoguant avec George Crumb, ou de Zad Moultaka s’inspirant du Livre tibétain des morts. Et quand Fred Pallem revisite les bandes originales de François de Roubaix, Thomas Dutronc et ses complices investissent la piste du Cirque d’Hiver… » précise-t-il.
Spectre musical large
Plus de trente concerts sont à l’affiche, des musiques anciennes aux sons les plus actuels, mais souvent en brouillant les pistes et en s’exonérant joyeusement des considérations de frontières esthétiques. Parmi nos coups de cœur : la création de Mabinogion, mélodrame gallois pour quatuor et voix, avec Elise Caron (récitante) et le Quatuor Bela (le 16 septembre à Montreuil), le dialogue de cœur à cœur et de cordes à cordes entre la kora mandingue de Toumani Diabaté et le kamanché persan de Kayhan Kalhor (le 17 à l’Abbaye de Port-Royal des Champs de Magny-les-Hameaux), le ciné-concert consacré au film légendaire Les Temps modernes de Charlie Chaplin servi par Timothy Brock à la tête de l’Orchestre national d’Île-de-France (le 1er octobre au Théâtre La Piscine de Châtenay Malabry), l’ensemble tchèque Cappella Mariana dans un programme de musique sacrée de Bohême de l’époque Renaissance (le 2 octobre à Brunoy) et bien sûr – puisque comme le dit Olivier Delsalle : « Que serait la fête sans la danse ? » – en clôture du Festival, le Bal de l’Afrique Enchantée pour traverser en se déhanchant l’histoire moderne africaine en compagnie du belgo-congolais Baloji, de la malienne Mamani Keïta et du colombien Yuri Buenaventura.
J. Lukas
Tél. 01 58 71 01 01.
L’actuel directeur musical de l’Orchestre [...]