Festival de Royaumont : Académie Voix Nouvelles, Lucile Richardot, Yves Saelens et l’ensemble Het Collectief, Les Métaboles et Léo Warynski, etc…

Cadre magique pour les concerts, l’abbaye de Royaumont est d’abord un lieu de travail, de formation et d’échanges pour une multitude d’artistes, musiciens ou danseurs. Dès juillet, les portes leur ont été de nouveau ouvertes et, du 6 septembre au 31 octobre, le festival, repensé et resserré dans son déroulement mais intact dans sa richesse et son ambition, présente le fruit de leurs travaux. L’Académie Voix Nouvelles célèbre ainsi le 6 septembre ses trente années au service de la jeune création, autour des douze compositeurs (nés entre 1982 et 1998) retenus pour cette session, des quatre jeunes maîtres invités (les compositrices Noriko Baba et Eva Reiter, les compositeurs Francesco Filidei et Dmitri Kourliandski) et de leurs interprètes : l’excellent ensemble Musikfabrik, Eva Reiter (à la viole de gambe) et la chanteuse et actrice de nô Ryoko Aoki. Les dimanches 13 et 20 septembre sont tournés vers la voix romantique : Le Chant de la Terre de Mahler, arrangé par le regretté Reinbert de Leeuw pour deux solistes – la mezzo Lucile Richardot et le ténor Yves Saelens – et les quinze musiciens de l’ensemble Het Collectief, puis un programme Brahms illuminé par les Liedeslieder Walzer, avec Les Métaboles, ensemble vocal en résidence, et leur chef Léo Warynski, récemment désigné « personnalité musicale de l’année » par le Syndicat de la Critique. Suivront, entre autres, Inori, « adoration dansée » de Karlheinz Stockhausen (27 septembre), un hommage à Boris Vian par Les Lunaisiens (3 octobre) ou une déambulation musicale autour de Philippe de Vitry et Guillaume de Machaut (10 octobre).

Jean-Guillaume Lebrun