Soirée Ashton / Eyal / Nijinski à Garnier
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Le Festival de Danse de Cannes célèbre l’histoire de la discipline et ses pionnières, sans oublier de se tourner vers l’avenir.
Quel programme ! Du ballet romantique à la modern dance, du contemporain au hip hop, le festival de danse de Cannes dirigé pour une ultime édition par Brigitte Lefèvre – Didier Deschamps sera son successeur – explore l’histoire de l’art chorégraphique en mettant à l’honneur ses grandes figures féminines. C’est ainsi la compagnie de Martha Graham qui ouvre le bal avec trois pièces majeures de la chorégraphe révolutionnaire et Umbra, nouvelle création d’Andrea Miller. Autre grande dame américaine, la libre Isadora Duncan est elle aussi présente par le biais du portrait que lui consacre Jérôme Bel. Plus proches de nous et bien vivantes, mais ayant elles aussi profondément marqué leur art, Carolyn Carlson propose une soirée composée de Prologue et Crossroads to Synchronicity, Louise Lecavalier, qui fut pendant près de vingt ans l’incontournable égérie d’Edouard Lock, présente la première hexagonale de Stations, et Bintou Dembélé, pionnière du hip hop en France, reprend son emblématique S/T/R/A/T/E/S Quartet. Un hommage à Rosella Hightower, dont l’école cannoise fête ses 30 ans, par l’entremise de son Jeune Ballet dansant une soirée Maillot, Garcia, Carlson, complète cet impressionnant gynécée.
Regarder vers l’avenir
Mais les hommes aussi, bien sûr, ont fait l’histoire de la danse. C’est ainsi que le Ballet de Lorraine interprète notamment le chef-d’œuvre Sounddance de Merce Cunningham. Autre figure révolutionnaire, les Ballets Russes sont à la fois représentés par le Malandain Ballet Biarritz, puisque Thierry Malandain et Martin Harriague donnent respectivement leurs versions (superbes !) de L’Oiseau de feu et du Sacre du Printemps, et par Dominique Brun qui unit dans un programme Les Noces, Un Bolero et Sacre # 2. Quant au ballet romantique, il brandit son plus bel emblème avec La Sylphide, dont la version de Bournonville est dansée par le Ballet de l’Opéra de Bordeaux. Et puisqu’il s’agit aussi de regarder vers le présent et même l’avenir, il ne faut pas manquer Le Monde à l’envers, toute nouvelle pièce jeunesse de Kaori Ito, la première de Kantus 4-Xtinct Species de Système Castafiore, celle de Kernel de Pierre Pontvianne ou encore celle de All I need d’Edouard Hue. Sans oublier évidemment Planet [wanderer] de Damien Jalet et Kohei Nawa, sensation de cette rentrée chorégraphique présentée en septembre à Chaillot.
Delphine Baffour
Tél. 04 92 98 62 77. festivaldedanse-cannes.com.
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