Commune Utopie d’ Anne Collod
Au Théâtre de Nîmes, Anne Collod poursuit son [...]
Danse indienne / Bollywood / Critique
A Passage to Bollywood, le luxuriant musical d’Ashley Lobo s’installe à Chaillot.
Un triangle amoureux, des scènes d’action, une pointe d’humour, une intrigue aux multiples rebondissements, dix-sept danseurs et deux chanteurs à l’énergie débridée, des costumes luxuriants et des paillettes à gogo, telle est la recette – à succès – de A Passage to Bollywood. Après avoir triomphé un peu partout sur le globe et entamé sa tournée française Antibes puis à la Maison de la danse de Lyon (dont la grande salle de 1100 places affichait complet pour les quatre représentations), la comédie musicale indienne d’Ashley Lobo s’installe pour deux semaines à Chaillot.
Un univers délicieusement kitch
Adapté du célèbre genre cinématographique indien, A Passage to Bollywood narre la classique histoire d’un séduisant jeune homme nommé Sandy qui quitte son village natal pour aller chercher le succès et l’amour à Bombay. Il y rencontre une petite frappe sournoise, Don le gangster au grand cœur, une danseuse de cabaret cupide et l’angélique Leela dont il s’éprend. Pour développer son intrigue en dix-sept chapitres, Ashley Lobo applique judicieusement les codes du cinéma bollywoodien au plateau. Une scène enlevée d’ouverture puis de fermeture réunissant toute la troupe tiennent lieu de générique. Un large écran en fond de scène voit défiler les multiples décors et des intertitres façon cinéma muet. Songes et flashbacks viennent rythmer son action. Les scènes s’enchaînent avec fluidité, mêlant playbacks sur des airs contemporains ou surannés et danses métissant tradition indienne et jazz, les ensembles féminins étant particulièrement réjouissants. Si l’on peut regretter cette large utilisation du play-back, alors que la présence des deux chanteurs donne une pleine énergie aux trop rares tableaux dans lesquels ils apparaissent, le public de 7 au 77 ans de la Maison de la danse de Lyon, touché par l’entrain et la générosité de la troupe, n’en prenait pas ombrage, applaudissant à tout rompre. Il est vrai qu’en ces temps d’interminable pandémie où les voyages sont contraints, le dépaysement offert par l’univers délicieusement kitch de la culture populaire indienne est une bouffée d’air bienvenue.
Delphine Baffour
Les 11, 14, 15, 17, 18, 21 et 22 décembre à 20h30, les 12 et 19 à 15h30, les 16, 23 et 24 à 19h30, le 25 à 17h. Tél. 01 53 65 30 00. Durée : 1h20. Vu à la Maison de la danse de Lyon.
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