Festival Harmonies d’automne
Ce festival de rentrée choisit Pascal Dusapin [...]
Deux opéras, des découvertes et des hommages : le Festival d’automne apporte cette année encore son lot d’événements musicaux.
Faire le portrait de Robert Wilson, c’est un peu, pour le Festival d’Automne, se regarder dans un miroir. Invité dès 1972, il y présente quatre ans plus tard, avec le compositeur Philip Glass, une proposition artistique qui bouleverse le genre de l’opéra et le pousse vers des territoires insoupçonnés : Einstein on the Beach instille dans l’art lyrique occidental une dimension du temps jusque là inconnue, qui fait s’envoler les habituels schémas de narration. Œuvre proprement emblématique, l’opéra en quatre actes est depuis revenu scander le temps du festival, en 1992 d’abord, et en janvier prochain, de nouveau remanié, pour la présente édition.
Figures familières
Robert Wilson n’est pas le seul habitué des lieux. George Benjamin y a souvent dirigé son œuvre, et ce sera encore le cas cette année avec la première parisienne de Written on skin, l’une des plus importantes créations lyriques de ce début de xxie siècle. Figures familières également que celles d’Hugues Dufourt (né en 1943), Karlheinz Stockhausen (1928-2007) ou Matthias Pintscher (né en 1971), nouveau directeur musical de l’Ensemble intercontemporain (voir interview dans ce même numéro), qui dirigera l’Orchestre de l’Opéra dans une œuvre récente, hommage au plasticien Anselm Kieffer. Retrouvailles enfin avec l’œuvre sans égale d’Éliane Radigue (née en 1932) : invitée en 1974, elle retrouve aujourd’hui le chemin du festival. Cette compositrice singulière, qui fut proche de Pierre Henry, y dévoilera son cycle instrumental Occam Ocean.
J.-G. Lebrun
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