Du domaine des Murmures
José Pliya adapte et met en scène le roman de [...]
Conçu comme une sorte de cabinet des curiosités, ce Festival permet de découvrir des propositions atypiques explorant divers champs disciplinaires.
Investissant une foule d’espaces jusqu’à quelques vitrines du centre d’Aubusson, convoquant des créateurs « curieux, iconoclastes, innovants, surprenants et inclassables, évoluant aux limites des marges et au bord des frontières », le Festival creusois étonne et décoiffe. Le directeur Gérard Bono ne résiste pas au plaisir de citer l’une des répliques cultissimes de notre cinéma pour évoquer le rayonnement du Festival : « ça dynamite, ça disperse, ça ventile ! ». Pas de tontons flingueurs ici, mais des artistes qui veulent en découdre et se coltinent la collision entre leurs désirs et les vôtres, entre leur regard et le réel.
Défilé circassien
Adrien Mondot et Claire Bardainne repoussent les limites à travers un dialogue onirique entre le corps de la danseuse et les images en mouvement, Mickaël Phelippeau évoque l’adolescence, Karelle Prugnaud invente un drôle de défilé circassien de tenues de camouflage, Nathalie Pernette hante un musée en présentant une esquisse de sa prochaine création La Figure du gisant, le danseur et jongleur Nathan Israël révèle notre animale humanité dans L’Homme de boue, François Chaignaud invite à une étrange et envoûtante cérémonie, Marlène Rubinelli-Giordano se dépouille de ses fantômes, le collectif AOC met en place ses Vadrouilles in situ, Elsa Guérin et Martin Palisse imaginent une performance pour deux jongleurs, Pierre-Jean Etienne apprivoise nos mauvais penchants… A l’extérieur ou en intérieur, payantes ou gratuites, des formes concises et étonnantes se succèdent pendant trois jours. Non pas un « éparpillement façon puzzle », mais un foisonnement fécond !
Agnès Santi
José Pliya adapte et met en scène le roman de [...]