La Terrasse

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Classique / Opéra - Gros Plan

Festin symphonique

Festin symphonique - Critique sortie Classique / Opéra
Le chef italien Riccardo Chailly à la tête de son Orchestre du Gewandhaus de Leipzig, le 28 février à la salle Pleyel.

Publié le 10 février 2011 - N° 185

Ce mois-ci encore, la Salle Pleyel et le Théâtre des Champs-Elysées se partagent l’essentiel du gâteau symphonique parisien. Tour d’horizon en bref et six concerts en compagnie de deux orchestres du cru et de quatre phalanges européennes de passage…

On mesure souvent le poids artistique réel d’un directeur musical en poste à la qualité des invitations extérieures qu’il reçoit en dehors de son mandat principal. De ce point de vue, les musiciens de l’Orchestre National du Capitole de Toulouse peuvent être fiers de leur jeune patron Tugan Sokhiev, aujourd’hui au podium du magnifique Orchestre de chambre Mahler dans un programme 100% Beethoven consacré à l’Ouverture de «Coriolan», au Concerto pour piano n° 3 (avec David Fray en soliste) et enfin à la Symphonie n° 7 (le 13 février au TCE). Le lendemain, le grand chef lettonMariss Jansons sera aux commandes de l’Orchestre du Concertgebouw d’Amsterdam dont il est le Directeur musical depuis 2004 dans la même symphonie beethovienne précédée du Concerto pour piano n° 24 de Mozart défendu par le norvégien Leif Ove Andsnes, au style épuré (le 14 à Pleyel). Retour ensuite « avenue Montaigne » et toujours en compagnie de Beethoven, décidément omniprésent, pour deux soirées d’opéra en version de concert menée de main de maître par le vénérable Kurt Masur qui promet un Fidelio de haute volée porté par le Chœur de Radio France, l’Orchestre national de France et une pléiade de chanteurs de premier plan tels Melanie Diener, Jorma Silvasti, Matthias Goerne, Kurt Rydl, Sophie Karthäuser, Werner Güra et Bálint Szabó (les 21 et 23 à 20 h au TCE). Tournons (provisoirement) la page « Beethoven » pour une autre soirée de prestige rassemblant Riccardo Chailly et son Orchestre du Gewandhaus de Leipzig, stimulante alliance musicale entre la latinité du chef et la sévère tradition de la phalange allemande, ici à l’œuvre dans le Dvorak de l’ouverture Carnaval, du rare Concerto pour violon joué en soliste par Leonidas Kavakos et de la très romantique et exaltée Symphonie n° 7 (le 28 à Pleyel). Sur les mêmes cimes musicales européennes, le hongroisIván Fischer aura à cœur, dans la Méphisto-Valse n° 2 de Liszt puis dans des pages symphoniques de Wagner, d’extirper le meilleur de l’Orchestre du festival de Budapest qu’il a créé en 1983 et dont il a façonné l’identité et le son au fil de bientôt trois décennies de collaboration parfois orageuses mais le plus souvent fructueuses (le 5 mars  à Pleyel). Enfin, dans la même salle, fief de sa formation parisienne, Paavo Järvi se tournera à son tour vers Beethoven en puisant son inspiration dans la longue tradition qui lie l’Orchestre de Paris au compositeur (La Consécration de la maison ; Symphonie n° 4) avant d’accueillir Gidon Kremer, magicien inspiré d’un violon à la sonorité incandescente, dans le Concerto « à la mémoire d’un ange» de Berg (les 9 et 10 mars à Pleyel).
 
J. Lukas


A la Salle Pleyel, tél. 01 42 56 13 13 et au Théâtre des Champs-Elysées, tél. 01 49 52 50 50.

A propos de l'événement


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