La Terrasse

"La culture est une résistance à la distraction" Pasolini

Classique / Opéra - Gros Plan

Faust I & II

Faust I & II - Critique sortie Classique / Opéra Paris Théâtre du Châtelet
Robert Wilson retrouve le Berliner Ensemble dans le chef-d’œuvre de Goethe. © Lucie Jansch

PREMIERE EN FRANCE / THEATRE DU CHATELET

Publié le 25 août 2016 - N° 246

Une actualité diablement chargée pour Robert Wilson, qui débute la rentrée théâtrale avec trois spectacles à Paris.

Théâtre, danse et musique : Bob Wilson est sur tous les fronts en ce début de saison. A l’espace Cardin, il retrouvera en décembre son complice Mikhaïl Baryshnikov pour Letter to a Man, au Théâtre des Champs-Elysées ; en octobre, il donnera L’Opéra de quat’sous avec Le Berliner Ensemble, qu’il dirige d’abord au Châtelet dans Faust de Goethe en septembre. Comment monter cette œuvre colossale de la littérature allemande ? Si la plupart des représentations scéniques s’attaquent uniquement au premier Faust, publié en 1806, Robert Wilson relève le défi d’y adjoindre également le deuxième Faust, achevé par l’auteur des Souffrances du jeune Werther en 1831. Peter Stein avait été le premier à monter l’intégrale en 2000 à Hanovre, cela durait plus de vingt heures. Robert Wilson, lui, n’hésite pas à tailler dans le texte pour proposer un spectacle plus bref de quatre heures.

L’enfer et le paradis, mais un seul monde

Pour lui, Faust et Méphisto forment un couple irrémédiablement lié : « Nous avons une main gauche, une main droite, mais c’est un seul corps, nous avons un hémisphère droit et un hémisphère gauche, mais c’est un seul cerveau, nous avons l’enfer et le paradis, mais c’est un seul monde. » Faisons-lui confiance sur sa vision du diable. En la matière, Robert Wilson s’y connaît, lui qui tourne autour du thème depuis 1989, avec des œuvres aussi diverses que l’opéra Doctor Faustus de Manzoni, The Black Rider de Tom Waits, Doctor Faustus lights the lights de Gertrud Stein et Hans Peter Kuhn, ou encore le Faust de Gounod. Dans cette nouvelle production créée en 2015 à Berlin, c’est Christopher Neil qui incarne un Méphisto paradoxal et sarcastique à souhait dans l’univers caractéristique de Robert Wilson : visages peint en blanc, mouvements décomposés, images épurées, lumières sculptées… Le metteur en scène a confié la musique au rocker allemand Herbert Grönermeyer qui avait déjà composé la musique et les chansons de son Léonce et Lena en 2003. Diable !

 

Ilana Mazel

A propos de l'événement

Faust I & II
du vendredi 23 septembre 2016 au jeudi 29 septembre 2016
Théâtre du Châtelet
1 Place du Châtelet, 75001 Paris-1ER-Arrondissement, France

Tél. : 01 42 74 22 77. Places : 33 à 90 €.

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