Faits d’hiver

Tatiana Julien s’était fait remarquer, l’année dernière au même endroit, avec son trio féminin Douves. Celle qui affirme « écrire entre les lignes » (du nom de sa compagnie) revient donc à l’Atelier de Paris avec sa nouvelle création, Ruines. On aimait sa danse profondément incarnée, au creux de la chair jusque dans l’intention puissante d’une main. Elle met aujourd’hui son intériorité et sa recherche au service d’une collaboration avec la comédienne Marine de Missolz, qui la guide vers un solo plus dépouillé. Yvann Alexandre joue également avec l’idée de solo dans son nouveau projet, Les soli noirs. Autour de lui, il rassemble des interprètes de différentes générations – dont Christian Bourigault, qu’il est toujours heureux de voir danser – autour du noir. Une couleur sans détours, dont il creusera pourtant toutes les nuances.

Un axe danse et handicap

En-Joy, qui vient d’être créé au Festival Pharenheit par Emmanuelle Vo-Dinh, rassemble sur la scène de Micadanses la chorégraphe et le compositeur David Monceau, comme deux enfants du rock qui s’amusent de leurs propres polymorphies, qu’elles soit corporelles ou sonores. Enfin, la fin du mois de février porte un éclairage sur un axe désormais important du travail de la structure à l’année, qui creuse la question de la danse et du handicap. Le projet européen Integrance donne à voir l’aboutissement de deux ans de travail avec seize danseurs, dont une majorité en situation de handicap. Après Londres, Glasgow et Gand, You et vous, de George Adams, s’installe donc pour deux soirs à Micadanses.

Nathalie Yokel